Slobodan Savovic a accepté de revenir sur sa carrière de joueur, sa blessure qui l’a condamné à arrêter le Basket et il nous livre ses impressions sur son retour à la JL Bourg cette saison.

 

Boban, en septembre dernier, tu es arrivé (ou plutôt revenu) à la JL Bourg. Comment t’es-tu senti ?

Je me suis senti vraiment bien, cette situation m’a rendu très heureux. Quand j’ai fini ma carrière ici en tant que joueur, au fond de moi, j’espérais de tout cœur que j’allais revenir un jour à la JL. Je savais que je ne pourrais jamais reprendre en tant que joueur, mais j’espérais surtout être capable de revenir en tant que coach.

 

Ah oui ? Quand tu as arrêté ta carrière, tu pensais déjà à devenir coach ?

Quand j’ai arrêté ma carrière, j’ai essayé de récupérer de ma blessure pendant 2 ans et ensuite, j’ai commencé à coacher. J’ai quitté Bourg avec de très bons souvenirs, pas seulement sur le plan du basket, mais aussi sur le plan humain, avec les gens du club, le style de vie des Français… Je me disais alors que ce serait sûrement bon pour moi de faire un jour à nouveau partie de ce club et mes vœux se sont exaucés aujourd’hui !

 

Tu connaissais la JL Bourg en 2006, et tu en fais maintenant partie en 2019… Que penses-tu du chemin parcouru par la JL et des changements ?

Honnêtement, je n’aurais jamais pensé que tout cela devienne possible ! J’ai été vraiment surpris de voir à quel point le club a pu progresser en tant qu’organisation, quand je vois où il en était quand j’étais joueur en France et où il en est maintenant. Je suis encore plus heureux de tout cela car ce sont les mêmes personnes que j’ai quitté il y a 12 ans qui ont travaillé dur pour bâtir ce club et qui ont fait ce qu’il est devenu aujourd’hui. C’est vraiment bien, car avant c’était difficile pour Bourg de s’imposer en tant que club impactant dans le Championnat de Pro A (maintenant Jeep®Elite), on était souvent en milieu de classement. Maintenant c’est différent. Quand on parle des équipes françaises, la JL fait entièrement partie de la discussion, peu importe qu’on soit premier au classement ou non, c’est le club dans son ensemble qui permet cela.

 

Quand tu as eu ta blessure, tu pensais que tu allais pouvoir rejouer un jour ?

Je ne savais pas vraiment. Il fallait que je récupère, c’était une certitude. Mais après chaque opération, c’était encore plus difficile de revenir, que ce soit physiquement ou mentalement. Et même après 2 ans de convalescence, la douleur était la même qu’au premier jour, il n’y avait aucune amélioration. J’ai donc décidé d’arrêter définitivement. D’où mon impression de ne pas avoir terminé ma mission…

 

Donc quand tu as arrêté ta carrière en 2006, c’était à Gravelines. Le président m’a dit que tu lui avais envoyé un e-mail à ce moment-là… Pourquoi ?

Je tenais à le remercier personnellement. Lui, Fred Sarre et Savo Vucevic font partie des raisons principales pour lesquelles je suis ici aujourd’hui. Quand j’ai arrêté ma carrière à cause de ma blessure, j’avais vraiment un goût amer, avec beaucoup de souvenirs difficiles. Ils m’ont permis de laisser tous ces ressentis derrière moi et m’ont donné l’opportunité de me réaliser pleinement dans ce que je voulais être.

 

Parlons un peu de ton poste actuel, comment te sens-tu maintenant dans ton rôle de coach personnel avec les joueurs ? Te positionnes-tu comme ancien joueur de la JL quand tu les entraînes ?

La plupart d’entre eux sont déjà au courant que je jouais ici. Mais ce n’est vraiment pas mon but, je n’essaye pas de me positionner face à eux, ce sont eux les plus importants maintenant. Je suis juste là pour aider Savo et Gérald, et pour les faire travailler sur leur jeu individuel. C’est juste un bon exercice pour moi car parfois, j’observe des situations que certains d’entre eux rencontrent et sur lesquelles j’ai pu être confronté dans ma carrière de joueur.

 

Que penses-tu du basket français ?

Ça a énormément changé ! À mon époque, on savait d’avance qui ferait partie du haut du tableau. Maintenant, c’est totalement différent. Le Basket Français est probablement devenu l’un des meilleurs championnats en Europe !