Le Final Four qui se déroulera à Ekinox le samedi 4 et dimanche 5 mai, approche à grands pas ! À cette occasion, Pierre Murtin, le coach des U18 de la Jeu, nous a confié ses impressions à quelques jours de la compétition qui signera le clap de fin de ses années d’entraineur à la Jeu.

 

Quel parcours encore cette saison avec 20 victoires ! Quelle a été la recette du succès ?

L’équipe est restée pratiquement telle quelle, donc je dirais une certaine forme de continuité. Cette continuité a été payante relativement vite, ce qui nous a donné de la confiance pour le début du championnat. D’autant plus qu’on avait une poule qui n’était pas très exigeante dans la première partie de saison, puis le fait de finir invaincus de cette première poule nous a lancé dans de bonnes conditions. En plus, c’était l’ossature de l’équipe qui avait gagné la coupe U17, donc de base une ossature de qualité !

  

Cholet, Nanterre et Villeurbanne étaient déjà présents l’année passée au final 4 (victoire de Cholet). La JL fait donc figure de nouvelle tête. Mais dans le contexte d’Ekinox, fera-t-elle figure de favoris ou d’outsider ?

On a en effet le podium de l’année passé, en sachant que Cholet finissait premier, l’Asvel deuxième et Nanterre 3ème. Nous sommes les quatrièmes qui remplaçons Chalon. Cholet avait gagné les deux derniers titres du Final Four, et même trois titres sur les quatre derniers au total. Il y a 4 équipes de haut niveau cette année en effet. Après contrairement à ce que pourrait montrer le classement avec deux défaites sur les matchs de 2ème phase, le favori serait peut-être Cholet encore une fois. Ils sont assez impressionnants. Ils ont des meneurs de très grandes qualités, une équipe vraiment complète. Nanterre, elle, est très athlétique, habituée aussi puisqu’ils font le Final Four fréquemment. Puis il y a l’Asvel, invaincue aussi en deuxième phase avec de très grosses performances comme à Antibes en finale de la poule.

De notre côté, ça dépendra de notre jeu surtout. On a une équipe qui est capable de jouer contre n’importe qui, à condition d’avoir de l’adresse, qu’on progresse aussi un peu sur notre défense, qu’on est capable d’avoir. On est toujours dépendant de notre adresse car on est une équipe avec de courtes possessions, on shoot vite et de loin, donc il faut cette adresse pour tenir. Bien qu’on soit un peu moins habitués que les autres à cette compétition, c’est tout de même la 3ème fois en 6 ans qu’on y arrive donc on y croit !

 

Au premier tour, ce sera l’Asvel, que tu as coaché il y a quelques années avant de revenir à Bourg. On imagine que ce dernier derby sera spécial pour toi ?

Oui parce que je connais du monde dans le staff, je connais bien l’assistant coach que j’ai entrainé et avec qui j’ai été champion de France en U15 à l’ASVEL. Je connais aussi du monde qui viendra dans les tribunes, donc ça c’est sympa !

 

D’autant que le voisin est aussi invaincu cette saison. Un gros match au programme donc !

Les deux seules équipes invaincues c’est sûr, puis c’est un derby ! La dernière fois en plus, sur le match de qualification pour le Final Four, on est allés gagner à l’Asvel, donc oui, c’est toujours des matchs particuliers avec eux. On va un peu trouver le Champion régional sur cette demi-finale.

 

Pouvoir jouer un titre majeur à la maison est à la fois une fierté pour le coach et pour les joueurs ?

Oui c’est sûr ! Après, on n’a pas forcément de point de repère ici, à Ekinox, puisqu’on joue à la salle Amédée Mercier d’habitude, qui a une forte histoire. À Ekinox on a moins de vécu, mais on va essayer de participer à la construction de cette histoire du club et quoiqu’il arrive, on est contents d’être à la maison !

 

Avec ton départ, c’est la fin d’un cycle aussi pour l’équipe qui a remporté la Coupe de France en 2018. Un dernier titre serait le départ idéal ?

Ça serait sympa ! Mais cela ne sera pas la fin du cycle pour le groupe par contre. On a un groupe de 2002 de très grosse qualité, donc pour l’équipe en elle-même, ça ne sera pas la fin d’un cycle. Je pense que certains ont été très déçus de la défaite au buzzer contre Strasbourg en Coupe de France… Du coup le Championnat devient aussi un objectif, alors naturellement on veut faire le mieux possible, c’est-à-dire gagner !

 

Quel bilan général tires-tu de ces années JL ?

Beaucoup de plaisir et beaucoup de passion. Mais je vais rester dans le basket de toute façon ! Mon problème en tant que coach c’est un peu ma gestion personnelle, je suis presque trop impliqué personnellement. Je me mets vachement de contraintes, il faut que ça soit moi qui place le banc, qui aille chercher les pizzas, qui nettoie la salle ! J’ai besoin de ça pour justifier l’exigence que j’ai avec mes jeunes, être d’abord exigeant avec moi-même. Mais cela leur fera du bien de changer d’entraineur. Moi, je suis plutôt dans l’enthousiasme, dans les émotions. Je suis sûrement moins technique et stratégique que d’autres, donc ces manques pourront être apportés par des coachs avec une vision différente du basket. Ça leur donnera encore plus de billes pour réussir et je crois en cette belle équipe !

 

©Christelle Gouttefarde