Dès le retour des vestiaires, Bastien Vautier donne le ton et provoque un and-one, offrant à Cholet une vraie opportunité de revenir dans la partie. Mais rien n’est simple pour le quatrième de la saison régulière, de nouveau distancé peu après. Quelques éclairs individuels entretiennent l’espoir de repasser sous la fameuse barre des dix points — une bascule mentale importante dans ce quart de finale retour. La JL, visiblement un petit peu entamée physiquement sur cette phase, montre des signes de fatigue. Et alors que chaque équipe est dans la pénalité, les visiteurs franchissent enfin un cap (25e 58-49).
Mais c’est alors que les héros bressans se réveillent. Joel Ayayi puis Jordan Usher prennent leurs responsabilités à l’extrême limite des 24 secondes, et claquent deux tirs primés qui font littéralement exploser Ekinox !
Dans ces Playoffs, savoir faire le dos rond est une vertu. Le match change de dimension. L’intensité physique monte d’un cran, les fautes s’enchaînent, et les lancers-francs deviennent monnaie courante. L’altruisme burgien d’Hugo Benitez renvoie le CB dans les cordes. Pas de retard grappillé avant le tir au buzzer à 3 points de Nathan De Sousa qui montre que le jeunot ne veut rien lâcher, sachant que son équipe aura la prochaine possession pour débuter l’ultime acte, 75 à 64.
Qui va donc s’imposer ? La question est sur toutes les lèvres. Nate De Sousa relance immédiatement les siens avec deux points plein axe. Est-ce lui qui fera vaciller une JL pourtant dominante depuis l’entame ? Une chose est sûre : les deux équipes vont rapidement retomber dans la pénalité et devront convertir chaque lancer. Revenus à seulement sept longueurs, les supporters bressans relancent le chalala, et dans la foulée, Joel Ayayi enflamme la salle avec cinq points consécutifs ultraaaa importants ! Pourtant, le chrono reste large : (33e 82-70).
Jusqu’à la dernière seconde, il faudra retenir son souffle. Ce petit bol d’air est de courte durée. Les séries se succèdent, et le momentum change à nouveau. Surtout lorsque le trio arbitral décide d’exclure Kevin Kokila, sanctionné d’une faute technique après une faute offensive controversée (36e 82-79). Tension maximale. Le temps s’écoule… mais plus personne ne parvient à faire trembler le filet. Le money-time est irrespirable. La lucidité s’efface, les jambes sont lourdes, les bonnes décisions se font rares, et l’écart continue de fondre. Jamuni McNeace perd ses nerfs après avoir, lui aussi, écopé d’une faute offensive. Le verdict est sans appel : une technique, suivie d’une disqualifiante.
Mais sur les trois lancers obtenus, un seul est converti. Rien n’est encore joué à deux minutes du terme, d’autant que les Choletais bénéficient de trop nombreuses secondes chances. Le duel des frères Ayayi reprend alors de plus belle. Et c’est bien sur la ligne des lancers-francs que se décidera cette rencontre — en espérant que les petits points laissés en route ne coûtent pas cher à nos Rouge et Blanc (39e45 88-87).
La JL joue intelligemment et fait tourner le chrono jusqu’à obtenir une faute favorable, convertie par Max Salash. En face, Bastien Vautier est bien servi sous le cercle. À dix secondes de la fin, les visiteurs semblent s’orienter vers une stratégie de faute, eux qui n’ont désormais plus leur destin en main. Mais Hugo Benitez, cette fois-ci, ne tremble pas. Le système pour le tir de l’égalisation, après l’ultime temps mort du match, de TJ Campbell ne passe pas et Jordan Usher n’a plus qu’à conclure sur la ligne pour envoyer la JEU EN DEMIIIIIIIII pour la troisième année consécutive!!!