Crédit Photo : Guilherme Amorin
2013-2017 : Apprendre de ses erreurs

De gros mouvements vont une nouvelle fois se profiler. Courant mars 2011, alors que la saison suit son cours, Gérard Mirmand annonce qu’il va passer la main à un homme en charge depuis dix ans des finances du club, Julien Desbottes. Dans le même temps, à Limoges, l’objectif est bel et bien la remontée, et pour de bon cette fois-ci, avec Fred Sarre aux commandes. ! En cours de saison,  le coach va tout de même faire un choix : celui de revenir à la Jeu pour la rentrée suivante ! Avec ces deux bouleversements, le duo Courcier-Lavandier va devoir faire ses valises malgré une ultime année de contrat et surtout, le nouveau projet burgien est écrit : retour dans l’Élite sous trois ans et « faire de la JL un club identitaire dans le monde du basket en cohérence avec nos valeurs et le potentiel de notre territoire ». Bien évidemment, Gérald Simon va également faire son retour afin de reformer la doublette qui a fait les beaux jours de la JL Bourg en Pro A. Ekinox est désormais en vue et tout un club entre dans une nouvelle dimension.

Le retour du duo Sarre-Simon va être accompagné par le recrutement de joueurs qui viennent de l’Élite avec les Roannais Philippe Braud et le plus jeune Alexis Tanghe. Moses Sonko reste et David Monds fait son retour. Ce dernier sera mis à pied au cours de la saison pour ne pas avoir voulu participer à une rencontre.
Jérome Sanchez est responsabilisé par le technicien limougeaud et le spectaculaire LD Williams remporte même le concours de dunk au All Star Game avant d’être remplacé, pour blessure, par Jason Forte. La première partie de saison voit s’enchainer plusieurs miniséries de défaites avant que les victoires ne prennent la suite. La JL tente de se guérir de ses maux et retrouve au fil du temps, un bilan positif. Au soir de la 34e journée, à Boulogne-sur-Mer, la Jeu est dos au mur : elle doit s’imposer à Boulogne et espérer la victoire d’Aix, qui n’a plus rien à jouer, à Rouen pour pouvoir obtenir la huitième place qualificative aux Playoffs. La formation Aixoise de Mérédis Houmounou et de Simon Darnauzan s’impose au bout du suspense 81 à 83 sur le parquet de Rouen où l’on retrouve alors’OD Bassett, Gary Chathuant et Max Courby.  Dans le temps, la JL s’impose (65-86) à l’extérieur également. Le Jeu retrouve les Playoffs, face au leader palois, et s’incline en trois manches.

Les mouvements sportifs et administratifs créant cette nouvelle dynamique sont en bonne voie et l’étape qui va suivre dans cette année est une fois importante. D’une part, la JL Bourg va repasser à ses couleurs d’origine que sont le Rouge et le Blanc et en conséquence changer de logo. Dans un autre temps, elle se donne encore deux ans pour gravir l’échelle de la Pro A et a en ligne de mire en cette saison 2013-2014 sa nouvelle salle qui doit arriver en décembre. Et il est temps ! La fin d’une longue et belle histoire à Amédée Mercier. 

En tout cas, le staff veut se donner les moyens de ses objectifs et construit un effectif sur deux ans. Simon Darnauzan, éternel rival avec Maurienne, débarque à Bourg, lui qui avec son ancienne équipe avait donc offert la place de 8e à la Jeu en fin de saison dernière au détriment de l’équipe rouennaise d’OD Bassett qui lui vient apporter son physique hors norme. 

Ce 8 novembre 2013 sera bien la goutte d’eau de trop pour Amédée Mercier. En accueillant Poitiers, la mythique salle sait qu’elle va trembler face à ce qui est encore la bête noire des Rouge et Blanc. Elle va alors le rendre d’une drôle de manière. Un orage s’abat en fin d’après midi sur Bourg-en-Bresse et plusieurs fuites viennent littéralement détremper les coussins en mousse la tribune partenaires. Bénévoles, salariés et même joueurs vont s’affairer à nettoyer la tribune pour ce face à face qui aura bien lieu. C’est ce qui s’appelle laisser passer l’orage ! En tout cas, le face à face tant attendu aura bien lieu et va nous réserver, comme toujours, un véritable momentum. Après une prolongation arrachée des mains de maitre par OD Bassett, la Jeu va s’imposer 90-85

La dernière soirée basket dans le « Hangar » est prévue au soir du 16 novembre avec la réception de Saint-Vallier et une belle victoire (72-59). 

L’arrivée d’Ekinox

Si la Jeu va subir une série de trois revers, elle va terminer en boulet de canon avec huit victoires qui vont la propulser à la deuxième place devant une formation de Châlons-Reims qui va caler et laisser partir seul Boulogne vers le titre. Cette fois, les Playoffs sont acquis avec le costume de favoris.

Le premier tour est un passage sans encombre pour la troupe de Fred Sarre qui écarte le HTV d’Axel Julien et Laurent Legname en deux manches. Ce sera moins une formalité contre Évreux. Le club va enfin arracher sa place en finale contre… Poitiers. Bourg ne veut pas laisser pas sa chance. OD Bassett et Philippe Braud scellent un premier acte où Poitiers aurait pu l’emporter grâce à un passage en tête en deuxième mi-temps (81-72). Au match retour, ce sont John Flowers et Devin Booker qui vont grandement aider la JL Bourg à trépasser les coéquipiers de Laurence Ekperigin. Le final est magique et la JL retrouve enfin la Pro A (65-73). Les Playoffs restent un moment gravés dans la tête des supporters qui les ont vécus. Ceux qui ont pu participer aux matchs d’élimination directe, ceux qui ont pu décrocher leur ticket pour une finale à Ekinox qui s’est vendue en quelques minutes, ceux qui ont fait le déplacement à Poitiers ou encore ceux qui sont venus fêter leurs joueurs à 2h du matin et le lendemain avec une après-midi de fête entre mairie, Jumping et Ainterexpo. Une nouvelle page vient donc de s’écrire.

De retour dans une Pro A à dix-huit, la JL Bourg est mise dans le bain dès le début de l’exercice et est donc accompagnée par Boulogne/Mer, Châlons-Reims et Rouen. Quatre promus pour un niveau de championnat en hausse. Le club joue la carte de la continuité en gardant pas moins de huit joueurs de l’effectif. Malheureusement, la stratégie ne sera pas vraiment payante, puisque la JL redescend aussi tôt en Pro B… Reste à rebondir au plus vite désormais et à repartir sur de nouvelles bases.

Des années Pro B historiques

Ce championnat de Pro B sera avant-tout marqué par une compétition qui fait son entrée : La Disneyland® Paris Leaders Cup. Le collectif Burgien va, le temps de quarante minutes, se sublimer. Chaque joueur va apporter sa pierre à l’édifice. En dominant toute la rencontre et en faisant l’écart en deuxième mi-temps, la JL Bourg décroche la Coupe en s’imposant 81 à 69. Une belle parenthèse qui offre par la même occasion la qualification aux Playoffs.

La Jeu ne parviendra pas à transformer l’essai cette saison, puisqu’elle finira par s’incliner face au Portel, futur vainqueur du Championnat.

Cette saison 2015-2016 n’est donc qu’un temps d’arrêt dans le projet de remontée. En somme, c’est le souhait des dirigeants du club. Ne pas revivre plusieurs années dans l’antichambre et enfin se faire une place dans l’élite. Il faut dire qu’à l’arrivée de Fred Sarre en 2012, le club s’était donné trois ans pour retrouver la Pro A. En deux saisons, l’objectif avait été complété. En 2016, le contexte est un peu différent puisque la JL est bien plus structurée et dispose d’un budget grandissantAvec Philippe BraudMaxime Courby et Zack Peacock sous contrats, la reconstruction du groupe va se faire autour de ces trois hommes. Le dernier cité sera même la cartouche numéro 1 pour l’équipe. La Jeu garde le cap orienté vers la Pro A !

Le 9 mai 2017, à trois soirées baskets de la fin et portée par cinq succès de rang, la troupe à coach Savo reçoit Denain. Un match tendu de bout en bout, car la JL est bien accrochée par l’équipe nordiste. Le retour des vestiaires est positif avec la reprise en main du match par les Burgiens. Dans la salle, peu de gens le savent, mais Fos est aussi en difficulté à Charleville. À Ekinox, Denain ne lâche rien et revient dans la course. Voyant le match basculé à 1 min et 34 secondes de la fin (81-82), notre speaker Arafat annonce au micro que les Fosséens ne sont pas en bonne posture et pourrait bien offrir le titre à la JL avec deux victoires de retard et le point average assuré aux Burgiens. Ekinox se réveille et pousse les joueurs vers une victoire au bout du suspense assurée par Peacock et Sim (88-85). Il faudra attendre quelques minutes après le coup de sirène final pour attendre l’issue de la rencontre du dauphin. Les supporters vont rester dans la salle avec les joueurs sur le terrain, l’œil fixé sur le cube… Jusqu’à l’affichage tant attendu : « La JL en Pro A ! ».

La JL championne de France
Écrit par Corentin Maréchal