Pour la réception du leader, le SPO ROUEN, emmené par 2 anciens meneurs de la JL, Kareem REID et Pierric POUPET, beaucoup d’observateurs ne donnaient pas cher du groupe de Fabrice COURCIER, d’autant plus que le « Go-to-guy », Daniel COLEMAN s’est blessé en début de semaine. Ce n’est pas la première mi-temps, malgré un début de match très encourageant (+5 pour la JL dans les 3 premières minutes), qui rassura les nombreux bressans qui étaient venus soutenir leur équipe.
Dans cette première période, l’armada Rouennaise déroula son basket, en s’appuyant sur une ligne arrière en verve. Jason SIGGERS, MVP la saison passée, a trouvé très rapidement la ligne de mire : 12 points à 57% dont un 2 sur 3 à 3 points, accompagné de 3 rebonds et 2 passes décisives. Cheikhou THIOUNE, en l’absence de Dan, emboite le pas à SIGGERS : 11 points à 80% de réussite, 3 fautes provoquées et 1 interception. Et Kareem REID commença son numéro virevoltant dans la défense bressanne : 10 points à 57%, 3 rebonds et 2 passes décisives. L’affaire s’annonça très compliquée pour la JL qui était menée 36 à 47 à la mi-temps. Heureusement que pendant ces 20 premières minutes, Cédric FERCHAUD (9 points à 80%), David MONDS (8 points et 4 rebonds) et Jesse DELHOMME (6 points à 75% et 2 rebonds) s’accrochaient aux basques des dragsters rouennais.

Certains signes pouvaient donner des raisons d’espérer : la JL affichait 61% (51% pour ROUEN) de réussite aux tirs, elle avait marqué 20 points dans la raquette (14 pour Rouen) sur la 1ére mi-temps et Rouen était à 7 sur 11 à 3 points, soit 64% de réussite (contre 1 sur 5 et 20% pour la JL). Beaucoup trop pour une moyenne classique. Mais, il fallait encore y croire.

En tout cas, le vestiaire de la JL a du y croire dur comme fer. A leur retour, les Bressans semblaient plus déterminés et engagés. Et les petits choses commençaient à tomber du coté de la JL, dès la reprise. UNE VRAIE AGGRESIVITE DEFENSIVE SE REPANDIT SUR LE TERRAIN.
Soudain, la JL se transcenda en défense et récolta les fruits de cet investissement en attaque. La marée bressane se déversa sur l’armada rouennaise qui était devenu « accessible » et surprise par l’intensité sur le terrain. D’autant plus que le public rentra en action et très rapidement le chaudron bressan s’enflamma. On se serait cru pendant les plus belles années. L’ambiance était magnifique, à vous donner la chair de poule.

Les joueurs ont du apprécier ce volcanique soutien, car ils infligèrent un 30 à 10 à Rouen dans le 3ème quart-temps, puis un 21 à 14 dans le 4ème. David MONDS prit feu et mit 9 des ces 13 tirs. Soit un prés de 70% de réussite sur les 13 minutes 15 qu’il passa sur le terrain (pour un total de 27 points à 63%, 9 rebonds et 30 d’évaluation). Après un travail de titan en défense sur SIGGERS, Angelo TSAGARAKIS s’invita aux hostilités (17 points à 50%, 3 rebonds et 4 passes décisives). Il se chargea également d’haranguer le public à faire du bruit et les pousser à se sublimer.

Dean OLIVER en profita pour faire taire les sceptiques sur sa capacité à marquer (15 points à 71% de réussite) et à driver l’équipe (4 passes décisives et 3 interceptions). Kevin CORRE et Iba KOMA fermèrent les portes de la raquette bressanne (5 rebonds chacun et 5 interceptions sur 10 pour le duo) et donnèrent du souffle à la déferlante bressanne. Sous les regards amusés de Cédric FERCHAUD et la joie d’un banc bressan, la JL fit tomber pour la 2ème fois un leader.

Le chaudron bressan méritait l’évaluation du cœur car son rôle dans ce retournement de situation a été primordial. Le public a soutenu son équipe et à pousser les joueurs à se surpasser. Les joueurs et le staff ont apprécié et vous remercient.

La route vers les play-offs est encore longue et sinueuse… Tout le monde en est conscient. Les choses pourraient s’arranger si les 6 matchs de saison régulière, qui vont se disputer à Bourg, se déroulent dans la même ambiance. Une salle chaude et bouillante, non pas 15 minutes ou une mi-temps, mais 40 minutes. Dès les premières secondes, scandons-tous « DEFENSE, DEFENSE ». Les adversaires qui craignent l’ambiance de cette salle (dixit Cédric FERCHAUD : « Cette fois, j’ai retrouvé l’ambiance que j’avais connue à Bourg quand je venais avec Cholet. ») doivent sentir qu’ici c’est le chaudron le plus brulant de France. La pression du public est permanente, exceptionnelle et transcende ces joueurs pendant 40 minutes. A -20 ou à +20, c’est pareil…

Retrouvez les STATS du match en cliquant ici : http://www.lnb.fr/fr/Pro-B/300009/Resultat-match/5012/Bourg-en-Bresse-Rouen