Comment vas-tu ?
Je vais très très bien, merci.

Qu’est ce que tu deviens maintenant ?
Eh bien, je suis de retour au Monténégro. J’ai arrêté ma carrière après ma blessure à Bourg et je me suis reconverti dans le coaching. J’ai été entraîneur principal au Monténégro pendant deux ans et j’ai eu beaucoup de succès avec mon équipe : nous avons été finaliste du championnat et de la coupe. L’année dernière, j’ai été invité à devenir assistant-coach au Zalgiris Kaunas (avec notamment comme joueur Marcus Brown, ex Pau et Limoges, et meilleur marqueur de l’histoire de l’Euroleague. Kaunas a fait le doublé coupe et championnat en Lituanie). En ce moment, j’attends un job. J’ai quelques offres mais j’attends car je voudrais en accepter une qui m’aidera à devenir un meilleur coach.

Qu’est ce que Bourg représente pour toi aujourd’hui ?
Bourg est dans mon cœur. Bourg me manque beaucoup : les gens du club, les fans, tout me manque en fait. J’ai passé un très bon moment à Bourg.

Tu es arrivé en 2004-2005, comment s’est passé ta première saison ?
Je revenais de blessure mais l’équipe était bien et le coach était génial. Fred Sarre est vraiment un excellent entraîneur, il m’a beaucoup appris. On a passé une bonne saison avec tous les fans : on a bien joué et on a eu de bons résultats.

Ensuite, 2005-2006 a été magnifique et tragique à la fois ?
C’était la deuxième saison avec Fred Sarre comme coach : il a construit une très belle équipe, avec des bons joueurs sur tous les postes. Personnellement, en croyant en moi, il m’a donné beaucoup de confiance. J’ai joué très dur grâce à tous les fans et à toutes les personnes de Bourg. Cela s’est vu sur le terrain et on a fait la meilleure performance de l’histoire du club aux As. Mais je me suis blessé deux semaines après et tout s’est écroulé à partir de là…

Tu as effectivement prolongé pour la saison suivante mais tu n’as jamais réussi à revenir sur les terrains…
Oui, j’ai accepté un contrat de la part de Bourg même si j’étais blessé. J’ai essayé de revenir après beaucoup d’opérations, 3 en 6 mois je crois. Le club m’a aidé à rejouer mais ce n’était pas possible pour moi et j’ai du arrêter ma carrière. C’était la pire année de toute ma vie, c’était terrible de voir quelque chose qui était construit pour durer longtemps s’écrouler comme un château de cartes. Je l’ai pris personnellement, j’étais bouleversé et en colère. Je me sentais terriblement déçu que nous ayons laissé tomber les fans. Même si je n’étais pas en train de jouer, j’avais l’impression que c’était aussi de ma faute.

Quel est ton meilleur souvenir de Bourg ?
Juste la salle ! La salle remplie de fans ! Gagner tous les matches sous leurs yeux était juste génial, ce sont les meilleurs moments que j’ai eu dans ma vie.

La Semaine des As 2006 a été un bon moment également ?
Effectivement. C’était comme une récompense pour tout le dur travail et on a prouvé que même une petite ville comme Bourg pouvait être excellente au basket.

Tu es toujours en contact avec certains de tes anciens coéquipiers bressans ?
Oui, je parle encore à certains, surtout avec Internet et Skype. Branko est bien sûr celui à qui je parle le plus : il est de retour à Belgrade, il a ouvert un restaurant là-bas et il va très bien.

Tu suis encore Bourg en Pro B ?
Bien sûr, je suis tous les matches. Le niveau en France me semble être de plus en plus fort à chaque saison. C’est très difficile pour eux de monter en Pro A mais je pense qu’ils vont maintenant pouvoir faire de bonnes choses, spécialement avec le retour de Jean-Luc. Je pense que, si ce n’est pas cette année, la JL montera en Pro A à la fin de la saison 2012-2013.

Tu étais même venu il y a deux saisons de cela voir un match ?
Oui, j’accompagnais une équipe de jeunes du Monténégro. Ils m’ont demandé si je voulais venir avec eux et j’ai accepté parce que je savais qu’ils allaient passer par Bourg et je voulais voir à nouveau la ville et les gens. C’était juste un excellent moment, c’était super de voir tout le monde.

Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
Vous pouvez me souhaiter beaucoup de chance car le métier d’entraîneur est très difficile. C’est bien plus dur que d’être un joueur. Je pense qu’il va me falloir beaucoup de chance mais qui sait ? Peut-être qu’un jour je reviendrai à Bourg en tant qu’entraîneur principal (rires). En attendant, j’ai eu une occasion de revenir en France en tant qu’assistant en Pro B mais il me faut le diplôme français. J’y travaille en ce moment parce que cela peut encore se faire et j’espère avoir ma licence d’entraîneur en France d’ici à un ou deux ans. Mais je n’ai pas envie de jouer contre Bourg, ce sera dur pour moi d’espérer gagner contre eux.

Tu as un message pour les fans de Bourg ?
Je veux juste dire salut à tout le monde, vous souhaiter une bonne saison. Continuez à encourager votre équipe et les bonnes choses arriveront.