Le billet pour la finale a été obtenu après une rude bataille contre l’ennemi espagnol vendredi soir, match pendant lequel le bressan Antoine Diot a été le « facteur X » comme l’indique Le Progrès :

Il a reçu de nombreux encouragements et félicitations dans les heures qui ont suivi la demi-finale. « çà fait plaisir de se sentir soutenu » a souri Antoine Diot. Contre l’Espagne, le meneur des bleus a rentré 2 paniers primés au retour des vestiaires qui ont permis à la France de refaire une partie de son retard avant de terminer le travail en prolongation avec ce sans faute aux lancers-francs. Ce vendredi, Antoine « Mister Freeze » Diot avait de la glace dans les veines. « Mes parents et ma copine ont sûrement eu plus de pression devant leur télé que moi sur le terrain » a plaisanté l’intéressé. Le champion d’Europe 2006 ne s’est pas attardé sur sa prestation individuelle. « Bien sûr que çà fait plaisir mais çà passe après la satisfaction collective ».
Ajinçà, l’un des représentant de la génération 88/89 n’a en tout cas pas été surpris. « L’Antoine que vous avez vu, c’est l’Antoine que j’ai toujours connu, le gars qui met des paniers venus d’ailleurs et fait preuve de sang-froid. » Auteur de 10 pts en 30 minutes lors du « match le plus important » de sa carrière internationale, Diot a prouvé qu’il était l’un des éléments les plus forts mentalement au sein du groupe. A l’Euro 2009, c’est déjà lui qui avait réveillé la France lors de son match de classement contre la Turquie. « j’essaie d’apporter mon énergie quand tout le monde est dans le seau » a annoncé le natif de Bourg-en-Bresse. A 24 ans, Antoine revient de loin. Des blessures récurrentes au dos l’ont contraint au forfait pour le Mondial 2010 puis pour l’Euro 2011. Certains le disaient même perdu pour le haut niveau. « C’est vrai que les galères que j’ai connues me font encore davantage apprécier ce que je vis. Ma préparation n’avait pas été fantastique, bien au contraire, je serais même tenté de dire qu’elle avait été catastrophique. »
Vincent Collet lui a toutefois maintenu sa confiance et l’a retenu dans la liste des 12. « Il me connait bien, il sait que je ne vais pas ouvrir ma bouche pour réclamer du temps de jeu. A chaque match je prend les minutes que l’on voudra me donner. » A la veille de la finale, Antoine Diot a admis avoir « grandi » en côtotant Tony Parker durant cet Euro. Il n’a qu’un souhait, lui dédier un titre européen. « Quand tu regardes Tony et Flo (Pietrus) à la fin de la demi-finale, tu as l’impression de voir des gamins devant un sapin de Noël. Avec Boris (Diaw), ils ont tellement donné à l’équipe de France que çà te donne envie de te battre pour les récompenser. »

La JL, club de ses débuts, est bien sûr derrière Antoine et l’équipe de France pour cette finale. Antoine reste d’ailleurs fidèle à la JL puisqu’il est le parrain du centre de formation. Son père, Christian entraîne les benjamins et est très impliqué dans la création de l’Ecole des Meneurs. Antoine aura probablement la gentillesse de venir à la rencontre de ces jeunes meneurs pour leur faire bénéficier de son expérience.

Allez la France, Allez Antoine !