Comment l’équipe aborde-t-elle cette dernière phase ?
Xavier Gaillou  : C’est un peu le sprint final. Maintenant on sait qu’on a les cartes en main parce qu’on a battu Boulogne. C’est à nous de jouer les onze derniers matchs comme onze finales et à nous d’aller tous les chercher si possible.

Jérôme Sanchez  : On aborde cette phase en voulant tout donner, avec un esprit conquérant. On sait qu’il nous reste onze matchs. On a entre guillemets un peu notre destin entre nos mains parce qu’on sait que si on gagne les onze on sera bien parti pour aller en Pro A. On va tout donner !

Actuellement premier ex-aequo, est-ce l’occasion de montrer à Châlons-Reims et Boulogne qu’il faudra compter sur vous jusqu’à la fin de saison ?

X.G.  : On n’a pas battu Châlons donc on ne peut pas dire qu’on leur a envoyé un message mais sur la deuxième mi-temps on leur a montré qu’on en avait dans le ventre et qu’on allait aller chez eux pour faire un résultat, de toute façon on n’a pas le choix. Pour Boulogne, on avait une revanche à prendre. Je pense que c’est chose faite même si il y a eu des hauts et des bas dans le match mais on est resté solide et solidaire dans le match pour l’emporter, donc je pense qu’on a envoyé un message à ses deux équipes mais aussi au reste du championnat.

J.S.  : Bien évidemment, on est premier donc c’est sûr que toutes les équipes vont se dire que ça va être difficile contre nous. Maintenant il faut garder ce rythme, toujours bien jouer comme on l’a fait ces derniers temps et continuer de travailler.

Vous passez environ quinze-vingt minutes sur le terrain chacun. Est-ce frustrant pour vous d’y être moins présent que vos coéquipiers ?

X.G.  : C’est normal, en tant que joueur on a toujours envie de jouer plus et d’apporter plus à l’équipe. Après, comme ce soir (Boulogne) le coach sait nous faire confiance quand on est bien sur la fin match. Même si c’est un point frustrant, les bons résultats aident à faire passer cette frustration et puis vu qu’on a un groupe de bons gars je pense que c’est plus facile de digérer.

J.S.  : Non, de toute façon cette année on sait très bien qu’on est dans une grosse équipe avec dix gros joueurs et c’est un choix. Avec Xavier, nous ce qu’on veut c’est monter en Pro A donc c’est sûr qu’on va dans des équipes avec un gros effectif et après on sait qu’on a notre rôle à jouer qui sur certains matchs peut être plus important. Il faut saisir la chance quand elle est là.

Pouvez-vous définir votre coéquipier ?

X.G.  : (rire) C’est vraiment quelqu’un que j’apprécie beaucoup. Il est un petit peu fou donc je pense que c’est pour ça que les gens l’apprécie, c’est un mec nature et sur le terrain c’est un mec qui donne tout sans réfléchir. Des fois il est un peu brouillon, c’est un peu son mauvais côté mais c’est un gars qui a un grand cœur sur et en dehors du terrain.

J.S.  : Très bon chanteur et beau gosse.

Quel est son talent caché ?

X.G.  : Non je ne sais pas (rire).

J.S.  : Bien évidemment le chant et après c’est aussi un très bon danseur, il faudra lui demander la prochaine fois.

Si tu étais à sa place, que ferais-tu sur ou en dehors du terrain ?

X.G.  : Je ferais ce qu’il fait, j’utiliserais mon physique pour m’imposer. Il a un peu plus de détente que moi, je suis un peu jaloux, c’est vrai que j’aimerais bien mettre quelques dunks qu’il arrive à passer, ça serait cool.

J.S.  : Sur le terrain, je ferais plus de passes à Jérôme Sanchez et en dehors du terrain, je ne sais pas il est déjà presque parfait, c’est compliqué.

S’il fallait changer une chose chez lui, qu’est-ce que ça serait ?

X.G.  : Rien, franchement il est très bien comme ça. Pour moi c’est un gars super. Il y a vraiment rien à jeter, vraiment rien.

J.S.  : (longue réflexion et rire) Ses tenues vestimentaires… et en fait je sais vraiment ce qu’il faut changer. C’est qu’il faut qu’il enlève tout le temps son bouton du haut parce qu’il faut qu’il arrête de toujours fermer son bouton du haut. Ce n’est pas possible.

Selon vous, qui a le plus de succès auprès des supporters dans l’équipe ?

X.G.  : Je dirais lui car il est là depuis un moment donc c’est peut-être pas la mascotte mais c’est un gars qui a été formé ici, ça fait de longues années qu’il est là donc sur ce point-là je pense que c’est lui qui l’emporte.

J.S.  : Alors des supportrices, c’est Xavier. Sinon Flo (John Flowers) il a bien la côte avec OD (O’Darien Bassett), ce sont les show men !

Après cette saison, quels choix envisagez-vous ?

X.G.  : Moi j’ai un contrat de deux saisons donc si le club veut toujours poursuivre avec moi je serais ici l’année prochaine.

J.S.  : Ça c’est difficile à dire pour l’instant. Moi le but est de rester à Bourg surtout si on monte. Après on verra ce qu’il se passe, je n’ai pas toute les clés en main.

La Pro A est un objectif à court ou long terme pour vous ?

X.G.  : C’est un objectif à court terme puisque quelque part, je suis venu à Bourg pour cela. Je savais que le club allait construire une équipe qui visait la montée. Je pense qu’il n’y a rien de mieux pour un joueur qui évolue en Pro B de monter avec son équipe et de jouer en Pro A avec son équipe. C’est ce que je suis venu chercher ici.

J.S.  : Quand même à court terme, j’aimerais bien y être d’ici un ou deux ans. Le plus tôt sera le mieux, j’espère que ce sera cette année.

La première place synonyme d’accès direct en Pro A est-elle envisageable selon vous ?

X.G.  : Oui, comme je le disais, on a les cartes en main, il reste onze matchs, à nous de faire ce qu’il faut pour garder cette première place et finir premier. Cela nous évitera de passer par la case play-offs parce qu’on sait que ça va être très compliqué.

J.S.  : Il nous reste encore un match comme Châlons. Si on le prend ça sera encore plus envisageable mais après il ne faut pas oublier que cette année le championnat est très très dense. On peut se faire surprendre n’importe où même chez nous contre n’importe qui. Comme a dit le coach, il y a onze finales à jouer et si on arrive à les gagner je pense qu’il y aura de bonnes chances.