On ne vous a pas beaucoup entendu depuis la fin des Playoffs. Comment avez-vous vécu cette montée avec la JL Bourg ?
Plutôt bien, je pense, puisque c’était l’objectif de faire la meilleure performance possible dans la saison. Même si on n’est pas arrivé au terme de la saison à terminer premier comme on aurait pu l’envisager. Mais voilà, la saison est encore plus savoureuse, car on a été au bout de l’histoire et qu’on a été cherché l’accession en Pro A au terme des Playoffs. En plus de cela, ça finit un peu l’histoire JL-Poitiers, enfin ça continue l’histoire. Cette fois-ci, ça s’est plutôt bien passé pour l’équipe de la JL, donc une vraie satisfaction d’avoir été capable, après un départ un peu difficile, d’aller chercher non seulement cette deuxième place et de mourir à une victoire de Boulogne, mais en plus de cela d’aller chercher cette accession donc plutôt très satisfaisant.

D’où est venue la décision de garder une grande partie (8 joueurs sur 10) de l’effectif de la saison précédente ?
Je pense que ce sont les garçons qui ont fait le boulot pour monter. Ces garçons-là qui s’étaient engagés de manière assez forte dans le projet du club que ce soit dans l’investissement ou sur le terrain ou autour. Ils méritaient d’avoir la capacité à évoluer en Pro A. Aussi, on a essayé de faire en sorte que de notre côté, on ait une continuité qui nous permette de gagner un peu de temps en début de saison même si on sait que ça va être compliqué parce qu’on a une équipe qui vient de Pro B avec beaucoup de joueurs de Pro B. Donc il va falloir comprendre quelles sont les exigences de la Pro A et du niveau supérieur. Mais peut-être qu’on y arrivera plus vite avec un groupe qui a déjà des repères et qui se connait plutôt bien.

Pourquoi avoir choisi de recruter deux joueurs américains à la place de Xavier Gaillou et Alexis Tanghe ?
Tout simplement parce que nos tentatives pour recruter des joueurs sont restées vaines dans la mesure où les joueurs avaient – pour ceux qu’on avait contactés et pour lesquels on pensait que ça nous amenait un plus dans l’équipe – opté pour d’autres clubs qui leur permettaient soit d’être en Coupe d’Europe soit avec un niveau salarial plus élevé. Le marché n’était quand même pas si large que cela pour les Français donc on s’est tourné vers le marché américain.

Comment vos choix se sont portés sur Chris Roberts et Steven Smith ?
Profil de jeu, parce qu’il me semblait qu’il y avait deux profils qui se détachaient pour le poste 2 et le poste 4. Des profils qu’il était vraiment important d’amener dans notre équipe. Et ces deux garçons, après de longues recherches, m’ont semblé être les joueurs qu’il nous fallait. On a tablé sur eux en espérant que l’on ne se soit pas trompé sur le profil du joueur et le profil humain également.

Avez-vous déjà une idée des différents rôles de chaque joueur ?
Oui bien sûr. On a défini des rôles qui ont été explicités individuellement. En plus de ça, on a un certain nombre de joueurs qui avaient un rôle dans notre équipe et pour lesquels on ne va pas changer leurs rôles pour éviter qu’il y ait trop de changement. On aura juste une petite différence avec OD Bassett qui est repositionné en meneur de jeu et ça, c’est notre troisième recrue en fin de compte puisqu’il est arrivé en tant qu’arrière l’an passé et cette année il est basculé au poste de meneur. J’espère qu’il fera sa conversion du mieux possible parce que pour nous ce sera très important.
Vous venez juste de retrouver le chemin de l’entrainement avec les joueurs.

Dans quel état de forme sont-ils revenus ?
Globalement, les Français ont fait le job. On leur avait envoyé un petit programme et ils l’ont tenu. Les bilans qui ont été faits montrent qu’ils sont en meilleur état de forme que l’année dernière à la reprise. Tandis que pour les Américains, ils ont fait des activités baskets et sportives aux États-Unis. Pour Chris (Roberts) et Steven (Smith), ce sont des joueurs que l’on a signés plus tardivement. Chris a été actif pendant l’intersaison, car il a été en Summer League et dans des camps NBA et Steven est resté actif, mais sans vraiment faire de basket pendant la saison puisqu’il a fait pratiquement une saison blanche par choix, par circonstance, mais pas par blessure à priori. Mais globalement, ils ne sont pas complètement à sec.

Afin d’aborder au mieux le début de la saison, pouvez-vous nous donner les différentes étapes de la préparation ?
J’ai fait le choix de faire une préparation plus courte que ce que j’ai l’habitude de faire. On a fait rentrer les joueurs ce samedi (16 août) avec une partie de bilans médicaux et quelques entrainements. On a axé dans un premier temps nos entrainements sur l’apprentissage des formes de jeux offensifs sans se soucier de la capacité défensive et de réorganisation. Derrière on entre ce jeudi (21 août) dans une phase avec un peu plus de préparation physique et ceci pendant une semaine et demie avec de l’aérobie et puis du basket évidemment. Puis on entrera dans une période où on aura un stage et où on affinera nos placements et déplacements défensifs. Enfin, il faudra essayer de faire dans la dernière partie le mix de l’attaque, le mix de la défense et le mix du physique pour faire en sorte qu’on soit prêt pour le début du championnat contre Le Havre. Alors il y aura des matchs amicaux qui justement valideront les efforts qu’on aura réalisés durant la préparation que ce soit sur l’aspect athlétique ou l’aspect physique et puis sur l’aspect construction du jeu offensif. Il y en aura d’autres qui serviront à voir les bases défensives. Contre Dijon, on a abordé que les aspects offensifs et pour la première fois dans les conditions seulement après 3 jours d’entrainements. Donc les matchs amicaux qui vont avoir lieu vont nous montrer si on est capable à chaque fois d’améliorer nos performances. Il y aura alors une série de neuf matchs amicaux avec deux tournois dont celui d’Aix en fin de semaine et l’Ain Star Game et puis des matchs contre Pau, Chalon-sur-Saône, Strasbourg et des équipes suisses. On va varier les oppositions et le niveau d’opposition, mais nous, on a besoin surtout que nos joueurs – qui ont vécu en Pro B l’année passée et qui seront pour la grande partie d’entre eux « rookie » – vivent des expériences contre des équipes de Pro A.

Qu’elles seront les différences entre le championnat de Pro B et de Pro A ?
Qualité individuelle de chaque adversaire, qualité athlétique, physique et technique, reconnaissance situationnelle, précision, vitesse, intensité et dureté.

La JL a terminé meilleure défense l’an passé. Sera-t-elle encore un facteur très important dans le jeu que vous proposerez ?
Ça me parait fondamental. Contre des équipes qui ont des pouvoirs offensifs énormes, si nous on n’a peut-être pas ce talent exceptionnel offensivement et si on ne rentre pas d’en une recherche d’équilibre entre la défense et l’attaque, on souffrira énormément. Même si on a terminé la saison dernière bonne défense sur l’ensemble de la saison, il va falloir encore faire beaucoup d’efforts pour que cette défense soit encore plus solide qu’elle ne l’a été l’année dernière pour pouvoir résister face aux autres équipes. Si on ne tient pas défensivement, on aura, je pense, des difficultés dans ce championnat donc il va falloir être super solide et ça, on le travaillera d’ici une quinzaine de jours.

Vous commencerez la saison à domicile face au Havre puis à Nancy. Il va falloir être en forme dès le début ?
Oui, c’est valable un peu pour tout le monde, mais il ne faudra pas craquer non plus après. L’objectif de garder la même équipe c’est aussi pour essayer d’accélérer la cohésion de l’équipe et du groupe, pour être peut-être plus réactif d’entrée dans le championnat et pour essayer de compenser un peu le niveau qu’on n’aura pas encore en maitrise. Cette cohésion de groupe qu’on avait la saison dernière pourra nous aider à compenser cela. Mais comme vous le savez, les saisons se suivent et ne se ressemblent pas même avec le même groupe. Il faudra résister au fait que ce soit un peu plus dur au niveau des contextes et des difficultés, car on ne pourra pas toujours se reposer sur la victoire. Il faudra donc être solide et j’espère que ce groupe qui a engrangé de l’expérience l’année dernière sera capable de résister à cette difficulté supplémentaire qu’est le championnat de Pro A.

Du côté du centre de formation, certains espoirs complèteront-ils l’effectif pro ?
On est au travail régulièrement avec trois à quatre joueurs du centre de formation qui viennent à nos entrainements. Bien évidemment, ce sont des joueurs qui sont appelés à venir dans le groupe, car on a la possibilité d’avoir des équipes de douze joueurs. En plus de cela, il faut qu’ils essayent de pallier les petits pépins physiques qui peuvent arriver à des pros, mais ils seront amenés à être dans le groupe si jamais il y a une blessure pas trop grave. Après qu’ils aient des minutes, je ne suis pas certain parce que pour la majeur partie d’entre eux, se sont des joueurs qui sont issus des cadets de l’année dernière excepté Bali Coulibaly qui était sortie des cadets l’année dernière. C’est quand même une étape plutôt haute. À eux de montrer à l’entrainement qu’ils sont d’abord capables de résister et de s’opposer physiquement aux pros et ensuite d’acquérir la technique et la maitrise du jeu qu’il faut pour essayer après de fouler les parquets de Pro A.

Enfin, comment évolue et va évoluer l’école des meneurs lors de la saison prochaine ?
On va continuer dans le registre qu’on avait mis en place cette année. On va essayer de l’accentuer parce que l’année dernière on avait par semaine deux groupes de travail des U11-U13 et des U15-U17 qui travaillaient en plus de leurs entrainements une heure sur des aspects spécifiques. La saison prochaine, on va mettre un autre créneau le mercredi donc ça va faire quatre créneaux d’entrainements spécifiques à cette filière de jeunes meneurs. On va aussi continuer de mettre des stages pendant les vacances scolaires avec une ouverture un peu plus grande sur des joueurs extérieurs parce qu’aujourd’hui on se concentre de manière hebdomadaire sur les jeunes qui sont licenciés à la JL ou à l’Entente ou aux clubs environnants parce que c’est le côté pratique et pendant les vacances scolaires, on fera des stages ouverts un peu plus à des jeunes qui viennent de l’extérieur. Puis on va essayer de faire venir des gens qui ont une maitrise de ce rôle-là pour qu’eux, ils leur amènent une certaine forme de compétence et d’expertise. On va donc continuer de développer cette école en essayant chaque année d’amener un niveau supplémentaire.