Il y a quatre ans, en juin 2019 lors de la remontée lors de sa remontée en Pro B, qui aurait parié que le SQBB retrouverait l’ELITE du basket français, trente ans après ? Pas grand monde. Et pourtant, sauvée d’une année COVID où l’équipe était mal embarquée (17e) et a été reprise par l’actuel technicien Julien Mahé, l’entité picarde, elle n’a cessé de surprendre. 3e du classement sur les deux saisons qui ont suivi, Saint-Quentin est allée chercher la montée et le titre de champion de France de Pro B en 2023 (25v-9d).
De retour tout en haut donc, le SQBB a gardé ses bases défensives pour en surprendre encore plus d’un (5e défense juste derrière la JL avec 75,6 points encaissés en moyenne). Mais aussi une belle identité avec son ossature française victorieuse.
Formé à Chalon/Saône, Mathis Dossou Yovo a complètement explosé en arrivant dans l’Aisne l’an passé, décrochant le titre de MVP de Pro B. Impactant dans la raquette, le jeune intérieur (23 ans, 2m04) montre bel et bien qu’il a sa place dans cette division (15,3 points et 5,2 rebonds de moyenne). Après un bel été aux côtés de Zaccharie Risacher en Equipe de France U19 où il a été le leader de l’équipe, Melvin Ajinça (19 ans, 2m03) apporte encore plus à l’aile (8,4 points et 3 rebonds de moyenne) que sa saison dernière, lui rêvant aussi d’être drafté comme son cousin le fût (Alexis). A la mène, toujours autant de jeunesse avec un autre étonnement puisque Lucas Boucaud (23 ans, 1m88) montre toute son aisance et sa maîtrise du jeu (7,5 points et 6,2 passes). Enfin, deux autres français ont été conservés courant l’été. Loik Schwartz apporte son expérience sur les lignes arrières, même si son temps de jeu s’est réduit en changeant de division, tandis qu’un ancien burgien pointe aussi le bout de son nez dans la peinture, puisque William Pfister, âgé désormais de 28 ans, a gravi tous les échelons (3,4 points et 4,4 rebonds de moyenne) depuis sa formation en 2012-2013 en Bresse et ses passages en NCAA et NM1.
Et pour le reste alors ? Eh bien le SQBB est allé recruter de nouveaux étrangers pour polir son effectif aux joutes de la Betclic ELITE. Des rookies d’abord avec le petit meneur américain Tyger Campbell (23 ans, 1m79) qui distribue les caviars (8,8 points et 5,4 passes) ou encore l’arrière/ailier, M.J Walker qui provient de NCAA pour apporter son profil physique (6,1 points). Puis des joueurs qui montent de niveau. En provenance de Roumanie, Nate Johnson (25 ans, 1m93) est venu parfaire ses talents de shooteur (9,3 points et 3,7 rebonds). Et enfin un peu plus d’expérience avec l’ancien pivot gravelinois Dominik Olejniczak (5 points et 4,4 rebonds) qui vient apporter sa maturité dans le secteur intérieur ; puis avec l’ailier Will Rayman, prêté par le Maccabi Tel-Aviv, qui connait bien les joutes européennes (8,2 points et 4,9 rebonds de moyenne).
Bref, une construction logique avec de la continuité, de la nouveauté et du savoir-faire.