Betclic Elite #26 – Le Derby face au leaderPro

Après trois saisons plutôt compliquées en Euroleague, l’ASVEL a entamé sa mue. Après les passages de TJ Parker et Gianmarco Pozzecco sur le banc, c’est finalement l’ancien meneur bressan Pierric Poupet qui a terminé l’exercice et vu son bail renouvelé pour deux années supplémentaires. De quoi insuffler une nouvelle philosophie dans le jeu et le recrutement de l’entité rhodanienne. Ainsi, le club possède son meilleur bilan en Euroleague avec 13 victoires en saison régulière, et s’accroche désormais à la première place du championnat de France grâce à une série en cours de six succès.

Les vétérans sont toujours présents sur le banc villeurbannais pour apporter leur expérience sur le parquet. À 38 ans, Charles Kahudi n’a certes plus joué depuis le mois de novembre en Betclic ELITE, mais il fait profiter de son vécu depuis le banc. Nando De Colo, son cadet d’un an (37 ans), a quant à lui, participé une dernière fois à l’Équipe de France l’été dernier. Ancien MVP de l’Euroleague (9.3 points et 4.6 passes de moyenne), il reste toujours aussi efficace sur le terrain. David Lighty (36 ans) continue lui aussi de faire face à ses adversaires avec une énergie débordante (4.9 points). Edwin Jackson (35 ans) a, lui, montré l’an passé qu’il avait encore sa place dans une top équipe, après quelques passages compliqués entre l’Espagne et la France (7.5 points et 2.1 rebonds de moyenne).

D’autres éléments ont poursuivi l’aventure sous le maillot villeurbannais pour une saison plutôt réussie. D’abord le meneur américain Paris Lee (29 ans, 1m83) : avec son énergie, il a tenu la mène avec réussite (12 points et 3.8 passes). À l’intérieur, Joffrey Lauvergne a lui aussi réalisé un gros chantier (12.9 points et 4.3 rebonds). Mais une blessure au genou est venue contrarier ses dernières semaines, sans pour autant perturber la série victorieuse de son équipe. Son retour proche pourrait même avoir lieu ce vendredi, et sonnerait comme une mauvaise surprise pour la JL. Toutefois, ce ne sera pas le cas de l’ancien espoir bressan Mbaye Ndiaye, victime d’une rupture des ligaments croisés fin décembre, et qui ne rejouera pas.

Le staff, désormais stabilisé, a décidé de recruter des joueurs ayant excellé en Betclic ELITE la saison dernière. À l’intérieur, Neal Sako a rejoint l’effectif pour tenir un rôle important aux côtés de Lauvergne, et il l’a démontré (6.5 points et 5.8 rebonds). En provenance de Saint-Quentin, Melvin Ajinça (8.6 points) a lui aussi rejoint les Gones pour confirmer et passer un cap, notamment en Euroleague, où il a récemment été classé troisième pour le trophée du Rising Star (meilleur jeune), derrière Nadir Hifi et Matthew Strazel. Mais surtout, la belle opportunité a sans aucun doute été celle de faire revenir un joueur formé au club et parti en NBA : Théo Malédon. À 23 ans, après quatre saisons outre-Atlantique où son rôle a diminué d’année en année, le meneur français n’a pas fait dans la demi-mesure (15.7 points, 4.3 rebonds et 4.3 passes) en revenant en Europe. Véritable métronome, capable d’être efficace dans de nombreux secteurs du jeu, il s’ouvre désormais les portes des grosses écuries européennes.

Enfin, pour étoffer le groupe, plusieurs arrivées ont eu lieu via différents championnats. Si celle d’Admiral Schofield s’est avérée être un échec, d’autres ont su résister, malgré des performances pas toujours visibles dans les statistiques. Shaquille Harrison, qui a longuement évolué en NBA (depuis 2017 : Phoenix, puis Chicago, Utah, Denver, Brooklyn, Portland, Memphis), a découvert l’Europe (6.8 points, 2.6 rebonds et 2.3 passes) dans un rôle de combo guard. Pour l’ailier fort Tarik Black (32 ans, 2m05), la confiance du staff semble limitée (12 minutes de jeu en moyenne pour 4.4 points). Alors, des renforts sont arrivés, avec d’abord Andre Roberson en novembre, en provenance de Cholet. Le poste 3/4 s’est avéré être l’élément manquant de l’ASVEL pour atteindre son niveau actuel (9.8 points et 5.9 rebonds). Et enfin, c’est l’intérieur ghanéen Ben Bentil, récemment victime d’une lésion aux adducteurs, qui a renforcé un secteur intérieur qui, lorsqu’il est complet, peut faire des ravages (6.3 points et 2.5 rebonds).