Photo : Guilherme Amorin

PARTIE 4

Le renouveau

Les mouvements sportifs et administratifs créant cette nouvelle dynamique sont en bonne voie et l’étape qui va suivre dans cette année est une fois importante. D’une part, la JL Bourg va repasser à ses couleurs d’origine que sont le Rouge et le Blanc et en conséquence changer de logo. Dans un autre temps, elle se donne encore deux ans pour gravir l’échelle de la Pro A et a en ligne de mire en cette saison 2013-2014 sa nouvelle salle qui doit arriver en décembre. Et il est temps !

Les conditions d’entrainement extrêmes dans la salle qui porte désormais le nom de « Amédée Mercier » sont disparates avec en hiver pannes de chauffage, courants d’air alors qu’en été c’est plutôt chaleurs extrêmes. Ah ! Cette bonne vieille salle qui porte si bien son nom de « Hangar », a bien vibré depuis 1965 ! Ses 2 286 places seront bientôt vides. On n’y verra plus Eric Girard demander la mesure des paniers. Ni Jean-Denys Choulet y critiquer l’état du vestiaire adversaire. Ni les joueurs adverses y suivre le même chemin que le public pour sortir ou entrer sur le parquet. La fin d’une longue et belle histoire. Mais cette bonne vieille dame va réserver une dernière surprise à son équipe. Il y avait déjà eu des scénarii patinage sur le parquet devenu une vraie piste de glace lors d’une rencontre face à Nantes. Sauf que cette ultime « vague » montrera bien qu’il est temps de quitter les lieux. Nous y reviendrons dans quelques lignes.

Histoire Logo JL Bourg

Prenons le temps avant de nous pencher sur cet exercice pour le moins particulier. À la fin de la saison, pas moins de quatre clubs rejoindront la Pro A. Deux sur invitations (wild-card) et deux via le système des montées descentes. La formule est aussi différente au niveau des rencontres. L’année s’annonce très longue avec pas moins de 44 matchs de championnat. En effet, un système de trois poules de six équipes est mis en place et en plus des 34 rencontres régulières, la JL retrouvera deux fois de plus Aix, Saint-Vallier, Hyères-Toulon, Fos et Boulazac. Pas facile d’y voir clair !
En tout cas, le staff veut se donner les moyens de ses objectifs et construit un effectif sur deux ans. Simon Darnauzan, éternel rival avec Maurienne, débarque à Bourg, lui qui avec son ancienne équipe avait donc offert la place de 8e à la Jeu en fin de saison dernière au détriment de l’équipe rouennaise d’OD Bassett qui lui vient apporter son physique hors norme. Le marché est essentiellement fait dans l’antichambre avec John Flowers et Xavier Gaillou arrivant de Denain et Kevin Corre revenant de deux saisons à Reims. Un peu de continuité ne fait pas mal avec TangheBraud et Sanchez. Concrètement, l’équipe est orientée vers neuf pros puisque John Ofoegbu est la seule inconnue à cette équation. Mais rapidement, Guillaume Yango va venir renforcer une raquette un peu trop soft. Et il a dû surement se demadnder où il a atterri le soir de son troisième match sous les couleurs burgiennes.

Ce 8 novembre 2013 sera bien la goutte d’eau de trop pour Amédée Mercier. En accueillant Poitiers, la mythique salle sait qu’elle va trembler face à ce qui est encore la bête noire des Rouge et Blanc. Elle va alors le rendre d’une drôle de manière. Un orage s’abat en fin d’après midi sur Bourg-en-Bresse et plusieurs fuites viennent littéralement détremper les coussins en mousse la tribune partenaires. Bénévoles, salariés et même joueurs vont s’affairer à nettoyer la tribune pour ce face à face qui aura bien lieu. C’est ce qui s’appelle laisser passer l’orage ! En tout cas, le face à face tant attendu aura bien lieu et va nous réserver, comme toujours, un véritable momentum. Après une prolongation arrachée des mains de maitre par OD Bassett, la Jeu va s’imposer 90-85. On vous laisse redécouvrir dans les conditions du direct ce « JL-PB » avec les images de Bokeh Production et les commentaires de Didier Berthet et Sébastien Duchier.

Shoot au buzzer d'OD Bassett contre Poitiers

La dernière soirée basket dans le « Hangar » est prévue au soir du 16 novembre avec la réception de Saint-Vallier et une belle victoire (72-59). Le public va fêter pendant quinze minutes de standing ovation ce final qui n’en sera pas un puisqu’il faudra finalement attendre le 24 janvier. On vous invite à revoir quelques images.

En décembre, l’équipe va commencer à trouver un rythme de croisière en laissant de côté les séries de défaites puis en janvier, c’est Devin Booker, en manque de temps de jeu à Nancy en Pro A, qui va être enrôle à la place d’Ofoegbu. Le jeune intérieur américain va devenir Monsieur « Badaboum » avec ses dunk en folie. La belle saison va continuer avec donc cette première contre le voisin d’Aix-Maurienne nette et sans bavure (91-64) :

Si la Jeu va subir une série de trois revers, elle va terminer en boulet de canon avec huit victoires qui vont la propulser à la deuxième place devant une formation de Châlons-Reims qui va caler et laisser partir seul Boulogne vers le titre. Cette fois, les Playoffs sont acquis avec le costume de favoris.

Le premier tour est un passage sans encombre pour la troupe de Fred Sarre qui écarte le HTV d’Axel Julien et Laurent Legname en deux manches. Ce sera moins une formalité contre Évreux. L’équipe qui possède dans ses rangs l’ancien poitevin Guillaume Constantin va prendre une première claque à Ekinox (96-67) avant d’infliger ce qui sera la seule défaite des Burgiens lors du match retour (64-78). Et après sept ans à tenter de décrocher un ticket pour l’Élite, le club va enfin arracher sa place en finale contre… Poitiers.
Que de signes dans cette saison pour la Jeu. Toujours sur le chemin burgien, le PB86 peut donc faire l’ascenseur, lui qui a écarté Fos et Reims. Rudy Nelhomme est toujours en place au coaching, Pierre-Yves Guillard lui aussi à l’intérieur, Lamine Kanté est revenu l’aider et cette fois Justin Ingram est dans l’autre camp. Pour autant, Bourg ne veut pas laisser pas sa chance. OD Bassett (17 points et 5 passes) et Philippe Braud (9 points) scellent un premier acte où Poitiers aurait pu l’emporter grâce à un passage en tête en deuxième mi-temps (81-72). Au match retour, ce sont John Flowers (17 points et 7 rebonds) et Devin Booker (21 points et 6 rebonds) qui vont grandement aider la JL Bourg à trépasser les coéquipiers de Laurence Ekperigin. Malgré un bon début de rencontre des pictaviens, les Rouge et Blanc font mal à la tête à leurs hôtes en restant en tête d’une longueur à la pause. Le final est magique et la JL retrouve enfin la Pro A (65-73). Les Playoffs restent un moment gravés dans la tête des supporters qui les ont vécus. Ceux qui ont pu participer aux matchs d’élimination directe, ceux qui ont pu décrocher leur ticket pour une finale à Ekinox qui s’est vendue en quelques minutes, ceux qui ont fait le déplacement à Poitiers ou encore ceux qui sont venus fêter leurs joueurs à 2h du matin et le lendemain avec une après-midi de fête entre mairie, Jumping et Ainterexpo. Une nouvelle page vient donc de s’écrire.

La JL a son ticket pour la Pro A

Bonheur de courte durée

De retour dans une Pro A à dix-huit, la JL Bourg est mise dans le bain dès le début de l’exercice et est donc accompagnée par Boulogne/Mer, Châlons-Reims et Rouen. Quatre promus pour un niveau de championnat en hausse. Le club joue la carte de la continuité en gardant pas moins de huit joueurs de l’effectif. En effet, seuls Alexis Tanghe et Xavier Gaillou ne poursuivent pas avec l’équipe dans l’Élite. Pour compenser ces départs, le staff se tourne vers deux étrangers, car le quota est plus élevé à ce niveau de la compétition. L’expérimenté Steven Smith débarque alors pour compléter la raquette alors que le physique Chris Roberts prend place à l’arrière. OD Bassett est, en conséquence, décalé au poste de meneur par Fred Sarre. Un choix fort qui ne va pas payer totalement.

Si la Jeu démarre avec deux revers, elle rectifie vite le tir en recevant Chalon/Saône (99-88) puis en se déplaçant à Rouen (81-68). Deux premiers succès avant un long passage à vide. Quatorze défaites vont effectivement suivre. L’une des conséquences de cette mauvaise série est sans aucun doute les blessures. Dès le début de la saison, Simon Darnauzan et Kevin Corre sont absents. L’équipe tourne pendant quatre matchs à huit joueurs. Cela aurait pu être pire sans la première arrivée de Paccelis Morlende après le nouveau coup dur de la blessure de Chris Roberts après seulement deux rencontres. Malgré cela, comme évoquer quelques lignes auparavant, la JL est à 2-2 et fait le dos rond. De nouveaux renforts arrivent avec Hervé Touré et Rodney Green qui font leur première lors du déplacement à l’ASVEL, début du calvaire. Difficile donc quand vous avez le choix de la continuité de devoir repartir avec un groupe à moitié neuf, qui n’a en plus pas participé à la présaison. C’est fin novembre que Kevin Corre va pouvoir faire son retour sur le parquet. La JL va enfin pouvoir compter sur un groupe de dix professionnels après huit journées. Chris Roberts revient lui début décembre et seul Morlende reste en pigiste, car OD Bassett est désormais sur la touche. Une longue spirale de blessure semble bien s’installer en Bresse. Celui-ci peut vite revenir au sein du groupe qui a reçu le soutien de Thomas Prost évoluant avec l’équipe espoir. Avant de repartir le jour du retour de Simon Darnauzan fin décembre… Quelle poisse pour toute l’équipe qui n’a pas encore évolué dans sa configuration de départ. L’année 2014 se ferme alors avec une nouvelle blessure pour Darnauzan.

Lors de la pause hivernale, le staff réfléchit alors à se renforcer et l’arrivée d’un pur meneur est actée avec Jordan Théodore. Le choix de Bassett à la mène n’était pas mauvais. Non, il n’avait juste pas un vrai meneur pour l’épauler avec les différentes blessures de ses coéquipiers à ce poste. Avec six étrangers, Chris Roberts est laissé en tribune et le 20 janvier, à quatre jours de la réception d’Orléans, Frédéric Sarre annonce qu’il se retire de son poste de coach. Une page se tourne pour le technicien qui décide se mettre en recul et de laisser Jean-Luc Tissot reprendre la main. Le Limougeaud d’origine ne quitte pas pour autant le navire et devient le directeur sportif de l’entité burgienne, poste qu’il, bien entendu, convoite toujours à ce jour avec réussite.
Un déclic semble arrivé avec trois victoires en cinq journées et pour la première fois de la saison, tous les joueurs sont disponibles. Il ne faudra pas se réjouir trop vite, car John Flowers va passer à son tour sur à l’infirmerie avec son ami OD Bassett. Ce dernier ne va même plus jamais rejouer avec la Jeu suite à son départ précipité pour des démêlés avec la justice belge. Le staff espérait surfer sur un groupe élargi pour motiver sa fin de saison et le voilà abandonné par l’un de ses joueurs. Cinq victoires vont conclure cet exercice bien compliqué pour toute la JL. Il ne manquera pas grand-chose au final, mais avec neuf succès au total, la descente est bien là avec Boulogne. Les deux promus réalisent l’ascenseur et les deux wild-card rouennaise et rémoise restent dans l’élite. Reste à rebondir au plus vite désormais et à repartir sur de nouvelles bases.

Retour en Pro B

En une saison, la deuxième division française a bien changé. Le format a été remixé en Leaders Cup Pro B après une saison avec désormais six poules de trois équipes qui se disputent la première place de leur groupe dans le but de se rejoindre Disney après un système de « play-offs » pendant la saison. La JL Bourg a fait table rase de ses deux précédentes années et repart à zéro, ou presque. Le capitaine Philippe Braud, qui a terminé la saison de Pro A en trombe, est l’unique survivant du groupe. Le local de l’étape Jérome Sanchez quitte lui le club qui l’a vu éclore pour rejoindre Boulazac. Au niveau du coaching, les dirigeants font appel à Christophe Denis avec l’envie pure et simple d’une remontée directe toujours accompagnée par Gérald Simon. Avec son effectif, la Jeu ne se cache pas : Maxime Courby suit son technicien en provenance de Rouen, Zack Peacock est signé comme un gros coup pour deux saisons après une année écourtée du côté de Cholet. Carl Ona Embo et Jérôme Cazenobe sortent chacun d’une bonne saison avec leurs équipes de Poitiers et Denain alors que Marco Pellin redescend d’un étage, lui qui a passé toute sa carrière dans la première division. Christophe Léonard veut de son côté prendre une revanche suite à une saison blanche. Enfin, les arrivées de Brian Asbury qui a été formé avec Peacock et de Michael Cuffee font de ce groupe, un sacré client sur le papier.

La JL Bourg démarre fort, sur sa lancée de sa qualification face à Toulon et Fos après le tour préliminaire de la Leaders Cup Pro B avec neuf succès en onze rencontres de championnat. La compétition est rude et le HTV est bien attaché à son fauteuil de leader. Georgi Joseph est venu étoffer l’équipe et jusqu’à la trêve hivernale, tout semble bien rouler. Dans le même temps, Denain et Lille ont été défaits successivement en quart de finale puis demi-finale de la Leaders Cup Pro B. La Jeu va donc pouvoir tenter de décrocher un titre en février. Reste qu’entre-temps, la compétition régulière se poursuit. Un lourd calendrier face aux concurrents directs attend les Burgiens pour la reprise en janvier. Contre Fos (2e), Évreux (3e), Saint-Chamond (14e), Le Portel (6e) et Hyères-Toulon (1er), ils vont tomber avec une mauvaise passe de cinq défaites en six rencontres. À l’aube de rejoindre Disneyland Paris, un petit bol d’air va venir s’offrir aux Bressans avec une victoire à Denain.

Le temps d’un après-midi, l’équipe va rejoindre Marne-la-Vallée pour espérer conquérir un titre. Le Boulazac de Jérome Sanchez, Kevin Corre, Alexis Tanghe et Thomas Dubiez se présente sur la route d’une équipe qui ne peut plus compter sur Michael Cuffee out depuis janvier et remplacé depuis par Ronell Taylor. Mickael Mokongo est lui le pigiste de Marco Pellin. Le collectif Burgien va, le temps de quarante minutes, se sublimer. Chaque joueur va apporter sa pierre à l’édifice avec notamment le retour tant attendu de Christophe Léonard sur le devant de la scène. En dominant toute la rencontre et en faisant l’écart en deuxième mi-temps, la JL Bourg décroche la Coupe en s’imposant 81 à 69. Une belle parenthèse qui offre par la même occasion la qualification aux Playoffs.

L’équipe va s’appuyer sur ce succès pour rebondir en championnat. Malgré le départ de Georgi Joseph, les Rouge et Blanc ne vont pas baisser le rythme. Johan Passave-Ducteil va venir le remplacer au poste de pivot, lui qui sortait d’une grosse blessure. Cette arme en plus permet un temps garder la place sur le podium avant une fin de saison en dent-de-scie. Six revers en dix journées vont faire descendre la JL Bourg au tableau qui pointe finalement à la cinquième place, synonyme tout de même davantage du terrain puisque le premier de la saison régulière ne participe plus à l’après-saison. Cette conclusion de championnat tumultueuse va faire tomber Christophe Denis à l’aube des Playoffs. C’est Greg Beugnot qui signe en mission sauvetage afin de donner un ultime souffle à l’équipe avec Sean Marshall à l’aile. Le but est de la pousser vers la remontée. Si le premier acte à Ekinox est un succès contre Le Portel (89-77), les deux qui suivent montrent bien que rien n’est guéri. Bourg sombre au Chaudron avant une ultime sortie à la maison bien pauvre (58-77) face au futur vainqueur du tournoi.
Au final, la loi du papier n’aura pas gagné et reste aujourd’hui comme une erreur que le club ne veut plus reproduire. Les saisons qui vont suivre vont en être plus qu’une preuve.

La Jeu en sort plus grande

Cette saison 2015-2016 n’est donc qu’un temps d’arrêt dans le projet de remontée. En somme, c’est le souhait des dirigeants du club. Ne pas revivre plusieurs années dans l’antichambre et enfin se faire une place dans l’élite. Il faut dire qu’à l’arrivée de Fred Sarre en 2012, le club s’était donné trois ans pour retrouver la Pro A. En deux saisons, l’objectif avait été complété. En 2016, le contexte est un peu différent puisque la JL est bien plus structurée et dispose d’un budget grandissant. Alors, le recrutement se doit d’être plus méthodique, avec des joueurs qui connaissent mieux le championnat de deuxième division que de gros CV. Un peu comme lors de l’exercice 2013-2014. La motivation de vraiment commencer un nouveau cycle est engagée par le recrutement de Savo Vučević au poste d’entraineur. Le monténégrin est prêt à relever le défi et motivé pour répondre aux attentes du club. Celui-ci ne se cache pas derrière la finalité à la mission qui lui est donnée dès son engagement début juin.

Avec Philippe Braud, Maxime Courby et Zack Peacock sous contrats, la reconstruction du groupe va se faire autour de ces trois hommes. Le dernier cité sera même la cartouche numéro 1 pour l’équipe. Dans un premier temps, c’est en Pro B que la Jeu va faire son marché. Pierre Pelos a cartonné avec Saint-Chamond et débarque pour être le troisième homme de la peinture. Mérédis Houmounou et Kevin Joss-Rauze font aussi leur arrivée. Le premier est devenu un joueur fort du championnat en confirmant à Boulazac et Saint-Quentin tandis que le second cherchait de la stabilité après une année passée entre Le Havre (Pro A) et Boulogne (Pro B). Deux joueurs capables d’apporter également de l’intensité défensive, en balance du jeu offensif proposé par le staff. Enfin, le quatrième homme n’est autre que Garrett Sim. L’américain sort d’une saison forte à Boulogne, malgré une blessure, et correspond totalement futur profil de jeu de l’équipe grâce à son bras de feu. Thibault Desseignet prend du galon et la Jeu conclut son recrutement avec Erik Rush au poste d’ailier et une tour de contrôle, Youssou Ndoye. Il faut dire qu’il y a bien longtemps que le club n’avait pas eu un joueur de cette envergure au poste de pivot et compte bien s’appuyer dessus, malgré l’inexpérience en Europe du Sénégalais.
Les dés sont jetés ainsi avec un groupe moins « bling bling », mais toujours avec le costume de favoris. Et le moins qu’on puisse dire, les débuts vont être mitigé. Le temps de trouver l’équilibre et de se mettre en route, la Jeu va subir quatre revers en huit journées dont le dernier à domicile contre Rouen, sans Peacock blessé (70-80). Le réveil semble sonner après cette contreperformance à domicile. Petit à petit, le groupe va se forger une identité forte et enchaîner neuf succès de rang en championnat. Dans ce périple, une seule défaite sera concédée à la maison contre Boulogne/Mer lors du match aller des demi-finales de la Leaders Cup Pro B (63-80). Une rencontre fatale, car, malgré une victoire au retour à Boulogne (82-72), la JL ne pourra pas aller défendre son titre à Disney. Qu’importe, les Bressans passent en quelques semaines de la neuvième place à la première en subtilisant le trône à Fos-sur-Mer au soir de la dix-septième journée, équipe qu’ils avaient battue chez elle lors de la journée précédente (75-72). Il y aura tout de même eu un changement d’effectif courant cette belle phase puisqu’Erik Rush, en difficulté pour s’imposer à l’aile, laissa sa place à Aleksandar Ponjavic.

Ce poste de leader, les Rouge et Blanc vont le céder le temps d’une journée à Fos-sur-Mer et en cumulant deux défaites en l’espace de quatre rencontres, le staff va finalement chercher à se rassurer. Exit Ponjavic avec l’arrivée du tchèque Tomas Kyzlink. Un peu la pierre qui manquait à l’édifice burgien. En tout cas, en continuant de s’appuyer sur les progrès sensibles de Ndoye et le talent indéniable de Peacock, filant vers le titre de MVP de la saison, la Jeu garde le cap orienté vers la Pro A. Le jeu de transition est parfaitement acquis à Sim et Courby (meilleur artilleur à 3 Points avec 53,8 % de réussite sur la saison). Boulogne et Charleville sont de nouveaux pièges que la JL n’arrivera pas à éviter. Mais le tout est de bien terminer.

Le 9 mai 2017, à trois soirées baskets de la fin et portée par cinq succès de rang, la troupe à coach Savo reçoit Denain. Un match tendu de bout en bout, car la JL est bien accrochée par l’équipe nordiste. Le retour des vestiaires est positif avec la reprise en main du match par les Burgiens. Dans la salle, peu de gens le savent, mais Fos est aussi en difficulté à Charleville. À Ekinox, Denain ne lâche rien et revient dans la course. Voyant le match basculé à 1 min et 34 secondes de la fin (81-82), notre speaker Arafat annonce au micro que les Fosséens ne sont pas en bonne posture et pourrait bien offrir le titre à la JL avec deux victoires de retard et le point average assuré aux Burgiens. Ekinox se réveille et pousse les joueurs vers une victoire au bout du suspense assurée par Peacock et Sim (88-85). Il faudra attendre quelques minutes après le coup de sirène final pour attendre l’issue de la rencontre du dauphin. Les supporters vont rester dans la salle avec les joueurs sur le terrain, l’œil fixé sur le cube… Jusqu’à l’affichage tant attendu : « La JL en Pro A ! ».

La JL Bourg championne de France

Il faut bien dire que tout le monde attendait l’avant-dernière journée du championnat et la réception de Fos comme ultime bataille pour valider le titre. Il n’en sera rien. Cette ultime soirée à domicile sera l’occasion de fêter le titre avec une salle chauffée à blanc (et vêtu également de teeshirts spécialement édités pour l’occasion) ! Sans difficulté, l’équipe remporte la bataille et peut fêter dignement, jusqu’au bout de la nuit, sa montée et son titre de Champion de France Pro B 2017 (94-77).

Corentin Maréchal
EN CHIFFRES

Classements

13-14 | Pro B | 2ème sur 18
31 victoires - 13 défaites
14-15 | Pro A | 17ème sur 18
9 victoires - 25 défaites
15-16 | Pro B | 5ème sur 18
20 victoires - 14 défaites
16-17 | Pro B | 1er sur 18
25 victoires - 9 défaites

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