Suite au bouclage de l’effectif en début de semaine, Fred Sarre, directeur sportif de la JL Bourg, revient pour nous sur les contours de l’effectif et les différents choix effectués pour faire face à une saison différente de celles connues jusqu’à maintenant en Bresse.

Tout d’abord, comment allez-vous après cette longue période sans basket et de recherche de joueurs ?

C’est une période qui est toujours assez intense en travail et multiples recherches. La construction d’une équipe est toujours collective et on fonctionne comme cela. On est donc arrivé à avoir un profil d’équipe que l’on envisageait et c’est plutôt bien. Même si ce sont des périodes bien prenantes au niveau du temps de travail, on peut dire que tout va bien.

Le COVID-19 a-t-il plutôt été un frein dans votre recrutement ou au contraire a-t-il donné des opportunités à la JL de signer certains joueurs ?

Cette période, que l’on traverse encore, a quand même été très particulière parce qu’elle a permis à beaucoup de clubs de se lancer dans un recrutement beaucoup plus anticipé qu’habituellement. Ensuite, comme cette crise sanitaire est malheureusement mondiale, beaucoup de pays ont été impactés et il y a alors eu des interrogations sur un ensemble de choses qui ont eu comme conséquence d’être plutôt des freins dans le recrutement.

Essentiellement, cela a été d’abord d’avoir de la visibilité sur les budgets puis sur l’économie mondiale du sport. Les agents ont eu des réactions très différentes et ont eu du mal à entendre que nous n’étions pas dans une période “classique”. Certains joueurs n’ont alors absolument pas compris ce qu’il se passait ou alors ne voulait pas en tenir compte. En plus de cela, des pays ont ouvert leur recrutement tardivement, d’autres ont repris les compétitions et ont décalé. Comme tout ça est en cascade : les positions de la NBA avec la draft décalée, la reprise ou non du championnat, tout cela n’a pas donné une vraie lisibilité sur l’ensemble du marché.

Il faut quand même dire qu’une partie des joueurs a été en mesure de prendre très vite, peut-être par protection, une décision. 

Un dernier point est plutôt orienté sur le marché espagnol, qui est un marché fort économiquement et qui a attiré des joueurs du marché français assez rapidement dans des tarifs meilleurs qu’en France, mais tout de même en deçà de ce qu’avait l’habitude de mettre en place la Liga ACB.

Cet ensemble fait que le marché a été un peu chamboulé et particulier cette année.

"Douze joueurs avec un rôle important dont une incertitude pour Darel Poirier"

Il y a quelques semaines, le président évoquait une ossature de onze joueurs. Désormais le compte est de douze joueurs. Est-ce que le plan va-t-il encore changé ?

On restera sur douze joueurs. On a longtemps hésité avec la possibilité de partir à onze ou douze. La première option était plutôt d’avoir onze joueurs, mais le recrutement des différents joueurs et de leurs caractéristiques et également la multitude de compétitions dans lesquelles on va être engagé, entraînant une répétition des matchs, nous a convaincus d’aller sur un groupe de douze. Cela pour être en mesure d’avoir une équipe compétitive sur tous les tableaux, que ce soit le Championnat de France ou l’EuroCup en se donnant la chance d’aller au Top 16, la Coupe de France et la Leaders Cup qu’on espère aussi aller jouer. Avec cette multitude de dates, des temps de récupérations moindres et la fatigue, nous avons été confortés dans l’idée d’être douze. En plus, ceci doit nous permettre de couvrir et pallier tous les petits pépins physiques puisqu’on aura des joueurs qui auront la capacité d’évoluer sur différents postes.

hugo benitez
Hugo Benitez verra ses responsabilités augmentées cette saison
Théo Rey ©Jacques Cormarèche
Tout comme Théo Rey qui rejoindra le groupe avec du temps de jeu au poste 2

Qu’est-ce qui vous a décidé à enrôler Luka Asceric et Darel Poirer ?

L’idée d’avoir Luka est qu’il a la caractéristique d’être polyvalent dans les postes de jeu. Quand il était en France au début de sa très jeune carrière (NDLR : Lille de 2015 à 2017 puis Hyères-Toulon en 2017-2018), il avait cette faculté de jouer sur le poste 1. Maintenant il mesure 2,02m ce qui lui donne l’aptitude de jouer sur les postes 2 et 3. Cela répond aux paramètres que j’ai déjà cités, avoir des joueurs polyvalents, pouvant pallier des blessures, avec un niveau de jeu à peu près identique sur les différents postes. D’autant plus, il fait partie des joueurs jeunes JFL (Joueur Formé localement). C’est important pour nous afin d’avoir l’ouverture envers ce type de profil et donc c’est une vraie volonté d’avoir un joueur de ce style-là.

Concernant Darel, nous l’avons fait venir entre mai et juin lorsqu’on a eu connaissance qu’il était en France puisqu’on l’avait scouté lors de sa saison en G-League il y a un an. On l’a mis dans les mains du staff médical pour qu’il puisse se rééduquer suite à ses interventions au niveau des hanches. C’était quelque chose de très handicapant pour lui et c’est pour cela qu’il n’a pas pu continuer la saison et qu’il s’est donc arrêté pour se faire opérer. Du fait de la période du Covid, il était un peu en retard dans sa rééducation puisqu’il aurait dû aller à Cap-Breton. Pour autant, durant le temps qu’il a passé avec nous, il a montré qu’il était intéressant en tant qu’Homme, qu’il progressait rapidement dans les mains de notre kiné Zlatan, de Boban Savovic et de Fabrice Serrano. Il peut donc être un potentiel intéressant et une surprise. Néanmoins, nous ne sommes pas totalement sûrs, aujourd’hui, de sa capacité à pouvoir tenir le rythme, physiquement, mais pas en termes de basket, car là on est convaincu. Je pense qu’il y a une nécessité de lui tendre la perche et de lui donner une chance de réussir. Ainsi, c’est logiquement qu’on a décidé pour lui une période d’essai pour savoir s’il pourra répondre à nos attentes et s’il pourra « subir » le choc de la reprise. On l’utilisera mais s’il n’a alors pas les aptitudes momentanées, on ne prendra pas de risque important. L’objectif n’est pour autant pas de le faire venir pour rien, mais bien de tenter de construire l’équipe avec lui. 

Le poste de pivot se composera donc de la doublette Thibault Daval-Braquet – Darel Poirier.

Dans la base, oui, l’objectif est de partir avec ce duo au poste 5 et avec Zack Peacock et Pierre Pelos au poste 4. Néanmoins, chacun d’entre eux à la capacité d’inverser les postes. Thibault et Darel ont un tir extérieur, Zack et Pierre peuvent jouer le post-up et défendre un 5. J’espère que cela donnera la possibilité au coach de pouvoir mélanger les choses et d’utiliser différents tiroirs. On part donc comme ça, avec, comme je le disais, une période d’essai pour Darel Poirier au cas où.

"Kadeem, je le connais depuis 2017"

Lundi, nous avons appris la signature de Kadeem Allen. Pouvez-vous nous le présenter?

Kadeem est un joueur que j’ai découvert il y a quelques saisons en ayant vu quelques matchs d’Arizona (son équipe universitaire) puis en le voyant en direct lors du PIT (Portsmouth Invitational Tournament) en 2017. C’est un tournoi pour les joueurs qui ne sont pas sûrs d’être drafté en NBA et qui sont dans le deuxième niveau des gens que la NBA suit mais qu’on réunit car ils sont juste à la limite de rejoindre le premier niveau. Il se trouve que plein de joueurs qui sont issus de ce tournoi ont eu des contrats NBA et pour certains font des carrières en Europe plutôt intéressantes et consistantes. Ce joueur-là n’est pas typé dans le jeu américain comme on l’a dans l’esprit, c’est-à-dire faisant des dribbles entre les jambes, des un contre un de folie et toute autre chose un peu « crazy ». La première sensation que j’ai eue est que son style de jeu est européen : il défend, il n’est pas égoïste et passe la balle, il peut amener du rebond, il peut jouer meneur ou arrière. Alors il n’a pas une adresse extérieure folle avec des pourcentages à 3 points exceptionnels, sauf qu’il y a deux ans en G-League il a shooté à plus de 40 % tout comme en NBA. C’est donc ce joueur complet que l’on cherchait avec la possibilité de jouer sur deux postes. Il a pour moi une caractéristique fondamentale et très intéressante pour basculer sur le bon niveau européen : la défense. Je l’ai suivi depuis cette date-là. À la suite du PIT, il a été drafté au deuxième tour par Boston et a obtenu un « two-way contract » (NDLR contrat qui permet de jouer à la fois en G-League et en NBA via l’équipe affiliée à la franchise NBA) avec eux. Puis ces deux dernières saisons, il a de nouveau obtenu un « two-way contract » pour jouer avec New York. L’année dernière on avait déjà tenté de le sortir, mais on avait eu un refus. Cette année on est revenu à la charge et il y a eu une ouverture parce qu’il a été sensible à faire une expérience européenne. C’est ainsi que ce joueur arrive à la JL. Certes il n’a pas l’expérience et la connaissance du jeu européen, mais selon moi il a le profil pour s’y adapter et devenir un excellent joueur ici.

Par rapport à Zack Wright, ne pensez-vous pas que les profils sont identiques ?

Zack Wright - Cholet
Zack Wright formera un triplette à la mène avec Kadeem Allen et Hugo Benitez

Je pense que Kadeem a un peu plus de capacité à se lever au tir que Zeko. Zack peut pénétrer et accélérer plus facilement le jeu, je ne dis pas que Kadeem ne peut pas le faire, mais il aura plus la capacité d’avoir de la retenue et de la gestion en meneur. En plus, il y a Hugo qui est là et qui a montré qu’il s’adaptait très bien à la LNB. Il ne faut pas l’oublier, car il aura un rôle prépondérant avec une vraie maîtrise des pick-and-roll et de la vision du jeu. 

La difficulté était de trouver un joueur qui n’empiétait pas trop sur Zack et pas trop sur Danilo. Kadeem a alors ces atouts pour s’insérer parfaitement dans cet espace. J’y crois sincèrement et je l’espère même fortement.

Thomas Scrubb est donc la dernière pierre du puzzle. On semble encore passer un cap au poste 3 à la JL.

Ce qui nous a conduits dans notre réflexion était qu’il y ait au moins pour deux postes, que sont le combo-guard (meneur arrière) et l’ailier, un niveau de jeu supérieur que ce qu’on pouvait avoir précédemment. Kadeem et Thomas sont donc ces deux joueurs.

Pourquoi Thomas ? C’est un peu comme pour le cas de Kadeem avec la liaison entre Zeko et Danilo, il nous fallait quelqu’un dans cette partie de l’équipe qui nous mette du lien et qui ait la polyvalence sur plusieurs postes. Thomas a la particularité d’avoir un peu de conduite de balle, d’être grand, d’être engagé et de pouvoir jouer à la fois au poste 3 et au poste 4. Dans la même pensée, pour revenir à la construction d’équipe à douze, afin de pallier les petits bobos, il peut glisser sur ces différents postes, voire même grâce à sa vitesse, aller sur le poste 2. Son engagement et son activité sur le terrain font qu’il était le joueur dont on avait besoin dans notre équipe. Celui qui a un volume de jeu pas toujours quantifiable statistiquement, mais plus dans le jeu de l’ombre avec un bon positionnement, une balle touchée, une course au rebond… Thomas, par son activité générale sur le parquet, n’a pas besoin d’avoir toujours la balle en main pour être productif. Il y a un ballon de basket et si l’on ne prend que des joueurs qui marquent 25 points, à un moment donné, le jeu sera tué. Nous avons donc été sensibles à faire en sorte que personne n’écrase personne. On parle des recrues, mais je parle aussi d’Hugo Benitez et de Théo Rey qui seront avec nous. Pour Théo qui va rentrer dans le groupe, il y a aussi un espace pour lui, car il y a beaucoup de minutes. Le souci principal était de trouver cet équilibre général.

"Le départ de Mbaye est un regret pour moi"

Justement avec la confirmation d’Hugo Benitez et l’arrivée de Théo Rey, on observe que la JL Bourg arrive enfin à gravir cette marche entre l’équipe Espoir et l’équipe Pro.

En fin de compte, on aurait aussi aimé avoir plus puisqu’on voulait garder Mbaye Ndiaye qui a opté pour partir de la JL (et aller à Blois) alors qu’on lui offrait, je pense, une situation idéale. Cela parce que le club et aussi Savo, s’étaient engagés à le mettre en étranger dans le groupe. Ce point aurait pu être un frein, mais tout le monde, unanimement, avait construit l’équipe avec Mbaye en tant que pièce du puzzle. On aurait dû donc en avoir trois, on en a deux c’est bien, mais je regrette son départ, cela me peine vraiment, parce que je crois que c’est une erreur de sa part de ne pas avoir saisi sa chance, ici, dans sa « famille d’accueil » en tant que basketteur et homme en France.

Néanmoins, cela reste valorisant pour le club d’avoir été cherché sur les quatre et cinq dernières années, des jeunes joueurs qui arrivent à montrer le bout de leur nez avec un contrat pro et surtout avoir un rôle et une mission à l’intérieur de l’équipe pro. Pas simplement dire que c’est un nom. Hugo a déjà montré qu’il était avait sa place et Théo aurait dû y être l’année dernière, mais il s’est blessé. Cela a alors profité à Johan Randriamananjara qui a fait ce qu’il devait faire et je suis ravi qu’il puisse, lui, partir à Quimper, car je trouve que c’est très très bien pour lui a contrario de Mbaye où cela aurait été très très bien qu’il reste. Thomas Van Ounsem aussi a pu trouver une belle opportunité à Bordeaux (NM1).

En somme, c’est positif que ces joueurs issus de la filière burgienne et notamment de l’EMA (École des Meneurs-Arrières) pour Hugo et Théo puissent montrer que ce sont des gars très productifs et efficaces dans les missions qu’on leur demandera, car bien évidemment, on n’attendra pas d’eux qu’ils mettent 25 points.

Par rapport aux durées de contrat, beaucoup de joueurs arriveront en fin de contrat et n’ont signé qu’une saison. Comment va se dérouler la suite des réflexions pour construire dans la durée comme auparavant ?

Effectivement, comme l’équipe est construite aujourd’hui, il n’y a pas de certitudes sur ça puisque pratiquement tout le monde sera en fin de contrat en fin de saison prochaine. C’est une réflexion qu’on va mener, comme on fait chaque saison, à partir de janvier/février, et peut-être avant pour certains. Il y aura alors un gros travail de reconstruction ou de maintien, mais on ne dérogera pas à notre philosophie qui est de continuer avec les gens qui donnent satisfaction. On l’a montré dans le passé avec des Garrett Sim, Max Courby, Zack Peacock, Youssou Ndoye ou encore Pierre Pelos qui est revenu. Notre réflexion future commencera donc toujours par regarder chez nous.

"Ravi de passer d'Amédée Mercier à Badalone"

Concernant la Coupe d’Europe et cette première en 7Days Eurocup, la JL tombera dans un gros groupe. Comment peut-on analyser cette opportunité ?

La première chose est que c’est un vrai bonheur de pouvoir participer en tant que club à cette compétition-là. C’est une sorte de reconnaissance du travail accompli et je pense que le club, le staff, tout le monde et vraiment tout le monde le mérite. Une fois qu’on y est, c’est comme une accession à un niveau supérieur et nous savons très bien qu’il y a toujours une part de découverte. On n’aura pas beaucoup de joueurs qui ont un cursus de compétition européenne : seulement Zeko Wright, Danilo Andjusic et Thomas Scrubb. On sera donc novice, cependant on va aborder la compétition en essayant de sortir de ce groupe. Certes, il y a de gros noms et c’est bien comme ça, on aura vraiment notre baptême du feu. J’espère que cela nous aidera à grandir et à emmagasiner de l’expérience pour pouvoir le reverser en LNB. Ce point-ci m’intéresserait et je pense que ça serait très profitable, quoiqu’il arrive au niveau résultat, qu’on est ce petit quelque chose qui nous aide à aller chercher d’autres matchs. Si on fait le Top 16, on participera jusqu’en février, sinon cela s’arrêtera en décembre. À ce moment-là il faudra donc utiliser cela pour le Championnat, la Coupe de France si on y est toujours et voire la Leaders Cup si on se qualifie. Je suis ravi de passer d’Amédée Mercier à Badalone, Istanbul, Kazan et toutes ces grandes salles.

Le calendrier sera donc très dense en début de saison. Comment le groupe devra-t-il aborder ses rencontres ?

Avec notre équipe complète de douze joueurs, chacun, et notamment les cadres, pourra donner 15, 20 ou 25 minutes selon les décisions du coach afin d’apporter de l’intensité sur un temps plus court, mais à répétition. Jouer 35 minutes sur un match, pas de soucis, tout le monde peut le faire. Le refaire sur un second avec un long déplacement et des attentes qui sont mortelles pour les joueurs dans les aéroports c’est encore possible, mais quand un troisième puis un quatrième arrivent, ça commence à être compliqué. Avec notre groupe, on pourra donc avoir douze personnes efficaces, impliquées et performantes qui donneront une intensité maximale, on en aura besoin en Europe. Pour aider à tout ça, il faudra qu’on ait une bonne qualité dans les déplacements, une bonne qualité des soins et des récupérations. Ce qui fait que le staff médical a un rôle hyper important et une gestion des joueurs au niveau de leur temps de jeu. Si on remplit ça, on se met alors dans une position favorable afin d’aborder une saison rythmée. 

"Douze joueurs efficaces, impliqués et performants"

Nous n’avons pas encore parlé de Playoffs. C’est bien évidemment l’objectif principal du championnat.

Quand j’évoquais la montée d’un niveau, ce qui se cache dans mon esprit, c’est qu’on reste au même niveau. Cette année, on avait 98 % voire 100 % de chance de les jouer et suite à la crise sanitaire, nous n’avons pas eu l’occasion de jouer ces Playoffs. Bien évidemment, l’un des objectifs sera d’y goûter pour continuer à grandir dans notre Championnat de France. Quand on arrive dans les Playoffs, l’intensité générale monte et on se rapproche de ce qu’on peut retrouver en compétition européenne. Alors, si on peut dans un premier temps se positionner pour les joueurs, puis dans un second avoir l’expérience vécue des matchs européens, on aura à la fin beaucoup plus de force que si on arrive sans avoir eu la connaissance des matchs difficiles.
Le plus important dans une vie de club, c’est son championnat domestique, soit pour nous la LNB. C’est celui qui vous permet de voir un peu le futur.

Est-ce qu’on peut dire que cette saison, il ne faudra pas, par rapport aux trois derniers exercices, gagner vite, mais plutôt finir fort ?

C’est difficile de répondre, car bien évidemment, on aimerait gagner vite et finir fort. En fait, il faut gagner quand on peut gagner et être fort quand on peut être fort. Il ne faut pas faire de calcul et jouer chaque match en essayant de faire abstraction de l’avant et de l’après. Chacun doit donner son maximum pour tenter de décrocher la victoire. Je pense donc qu’il ne faut pas raisonner avec des choses lointaines. Je dirai qu’ici et maintenant est plutôt la meilleure façon d’être efficace.

Pour terminer, comment va se dérouler la reprise de l’équipe cet été ?

Le programme est presque verrouillé, il nous reste juste une interrogation sur un des matchs de préparation. Les joueurs arriveront normalement le 8 et 9 août. Du 10 au 13 se dérouleront les bilans médicaux puis on enchaînera avec les entraînements.

On fera un premier match à Pont-de-Chéruy contre l’équipe qui évolue en NM1. Ensuite, on retrouvera notre tournoi de l’Ain Star Game. C’en suivront un face à face à Roanne, le tournoi de Luxeuil et le match retour à Ekinox contre Roanne qu’on rejouera lors de la première journée. Chose qui n’était pas prévue au départ lorsqu’on a bâti la préparation. Enfin, si toutefois on ne joue pas trop tôt en septembre, on aura peut-être un dernier match le 18 septembre contre Strasbourg à Vesoul. 

Dans le reste de la saison, il faudra s’organiser entre les rencontres qui se chevauchent avec championnat et coupe d’Europe, les indisponibilités de la salle en faisant en sorte que cela n’affecte pas la vie de l’équipe.

Merci et bonne saison !

Ce qu'il faut retenir...

Propos recueillis par Corentin Maréchal
©Christelle Gouttefarde ©Jacques Cormarèche