Jusqu’alors, le Chorale de Roanne vit sur une double dynamique. Souvent décisive face aux formations du top 5 (trois succès contre Villeurbanne, Cholet et Boulogne), l’équipe n’arrive pas à être décisif face à ses concurrents directs. Ce rythme fait de hauts et de bas ne propulse pas le groupe dans un top 8 qui reste tout de même atteignable. Souvent passée à peu de choses à l’extérieur (-4 à Nanterre, -1 à Nancy, – 5 à Dijon), Roanne n’a connu qu’une victoire sur la route, il y a un mois à Fos (83-87) et cherche à compléter un nouveau duel pour mieux figurer au championnat.
A la fois meilleure attaque de l’ELITE (92.4 points par rencontre) et deuxième moins bonne défense (91.2 points encaissés), la Chorale a une identité fortement marquée et incarnée par l’ailier Ronald March, qui, pour sa troisième saison en terre ligérienne, est encore monté d’un cran et devenu le troisième meilleur joueur du championnat à l’évaluation et aux points inscrits (19.2 points, 5 rebonds set 3.6 passes de moyenne). L’américain connait donc des jours heureux et est plutôt bien accompagné pour symboliser le jeu offensif roannais. Il y a bien sûr son binôme à l’aile, le rookie américain Kyle Foster (14.4 points et 2.8 rebonds) représentation du travail acharné du technicien Jean-Denys Choulet à rechercher des pépites à la sortie du Lycée. Mais il y a surtout le petit meneur Stefan Moody (29 ans, 1m78) qui apporte une forte dynamique à Roanne (13 points et 6.4 passes). Il faut dire que celui qui avait connu essentiellement l’Est de l’Europe, porte ses coéquipiers en avant dans différents domaines : 4e passeur et 5e intercepteur du championnat là où Roanne est en tête dans les deux domaines (20.2 passes et 9.1 interceptions de moyenne). Sa relation avec les pivots Yannis Morin (11.2 points et 5.2 rebonds) et Silvio De Sousa (9.1 points et 5 rebonds) se ressent à la fois dans les statistiques et sur le parquet.
Bien évidemment, le groupe a un noyau plus élargi. On peut citer directement l’allier fort JaKeenan Gant (8.2 points et 4.3 rebonds) qui réalise un gros travail avec l’ancien burgien Max Roos (8.2 points et 3 rebonds de moyenne) pour étirer les défenses adverses et notamment les intérieurs moins mobiles. Et les soldats de l’ombre comme Kadri Moendadze qui a su travailler aux fils des étés pour devenir plus adroit au tir (4.3 points et 2.1 rebonds) ou encore Ray Ona Embo (2.8 points) et Arthur Bruyas (2.5 points) qui réalisent un travail important en sortie de banc. Alors que manque-t-il à Roanne pour être plus haut ? Un peu d’envie selon leur coach qui aimerait bien retrouver ce goût en Bresse.