Un collègue, un ami, un coach, un symbole, une philosophie, des valeurs… Pierre Murtin a été et sera toujours tellement pour notre club, pour le monde du basket et pour chacun de nous. 

Au travers de différents témoignages, nous avons souhaité rendre hommage à cet incroyable parcours et à cet homme si unique. 

Si le coeur vous en dit, nous vous invitons donc à suivre ces lignes, où Présidents, collègues, amis et jeunes « nous racontent Pierrot ».

Ils nous racontent Pierrot

On continue cette lecture avec trois personnes qui ont énormément appris aux côtés de ce grand monsieur et surtout avec lesquelles il aimait partager, il aimait être.

Fabrice Serrano

Responsable du Centre de Formation de la JL
Coach des espoirs

Guillaume Vors

Directeur du Centre de Formation

Nicolas Croisy

Coach des U18 

"Pour moi c’était un artiste, avec toutes ses caractéristiques"

Nicolas Croisy –

Pour moi c’était un artiste, avec toutes ses caractéristiques : le talent, l’aura… tout ce qui peut caractériser quelqu’un d’exceptionnel. Et avec toutes les qualités humaines qu’on peut lui connaitre : le partage, l’enthousiasme, le sourire, l’humour, la simplicité.

Fabrice Serrano –

Il était passionné. Bienveillant. Quelqu’un de bien, de profond, d’aimant… Il n’avait pas n’ennemi, il avait un mot pour tout le monde, il était généreux avec tout le monde, pas de critères ou quoi que ce soit, il prenait les gens comme ils étaient. 

Nicolas Croisy –

C’est vrai, je ne l’ai jamais entendu parler en mal de quelqu’un, même si il n’avait pas d’affinité, il ne critiquait jamais personne.

Guillaume Vors –

 Je dirais « émotion » aussi. Tout le monde disait qu’il aimait le beau jeu, mais ce n’était pas tant le beau jeu qui l’animait, c’était de procurer des émotions. Ça se traduit sûrement par ça dans le basket mais il voulait surtout que les gens prennent du plaisir à venir voir son équipe. Je pense que c’est ce qu’il aimait le plus, voir les tribunes d’Amédée Mercier pleines.

Le style Murtin, une approche particulière, emplie de bienveillance.

Fabrice Serrano –

C’était sa qualité première et aussi son défaut. Il estimait que tous les gens qui participaient aux entrainements ou aux matchs se devaient de participer vraiment. Il impliquait tout le monde. Même quand on jouait nous, il y a des joueurs qui étaient prévus pour être 10ème ou 11ème et bien il les faisait jouer quand même, quel que ce soit le score ou le gain du match. C’était une force puisque tout le monde se sentait concernés. Ça c’est son truc. Il connaissait très bien le basket aussi, mais ça ne se réduisait pas à jouer non plus, il y avait pleins de choses derrières pour lui. C’était un entraineur ultra compétent, avec son approche, l’implication de tous. C’est très rare que quelqu’un soit resté sur un banc, que ce soit avec les jeunes ou les pros… Il se rongeait les ongles quand il avait amené un gamin qui n’avait pas pu jouer, c’était une catastrophe pour lui. 

Guillaume Vors –

Et avec toute son humilité, je pense qu’il était tellement bon dans ce qu’il faisait, qu’il est arrivé à un point où il ne s’en rendait même plus compte que ce qu’il produisait était exceptionnel.

"Je ne serai jamais Pierre Murtin, il n’y en a qu’un, mais j’ai pris des choses de lui. "

Vous qui avez appris et évolués à ses côtés, quels enseignements retenez-vous ?

Fabrice Serrano –

Quand tu deviens entraineur de basket, tu es influencé par toutes les personnes que tu croises. J’ai eu la chance de croiser beaucoup d’entraineurs auprès desquels j’ai appris et évidemment, j’ai beaucoup appris de Pierre, notamment sur un style de jeu fait de mouvement sur une certaine approche, surtout que j’ai eu la chance de jouer pour lui. Et j’ai appris à le retranscrire autrement. Je ne serai jamais Pierre Murtin, il n’y en a qu’un, mais j’ai pris des choses de lui. 

Guillaume Vors –

Il y a plein de choses qui ont transpiré sur ma façon de faire. Alors après, je n’ai pas le même talent que lui donc c’est différent. Mais juste sur la volonté de jouer par exemple. S’éloigner un peu de tous ces systèmes, et se concentrer sur le jeu et l’envie de jouer. Je pense que cet esprit-là a transpiré sur beaucoup de coachs qui l’ont rencontré. Quand on parle avec lui, on est tout de suite subjugué. J’ai fait une formation de coaching un jour où Pierrot intervenait, j’étais son assistant à l’époque, et tout le monde est venu me voir à la fin en me disait à quel point j’étais chanceux, en 2 heures il les avait tous convaincu !

Nicolas Croisy –

Après on peut vraiment distinguer l’entrainement du coaching avec lui, c’était 2 choses différentes. Il m’a fait beaucoup progressé dans le coaching. L’entrainement aussi, mais là dessus c’était plutôt sa manière d’animer, son investissement, sa tonalité de voix… Ça, ça lui est propre. Mais surtout le coaching, il m’a fait me poser. En match, je vivais chaque action à fond. Je me souviens un jour j’ai dû coacher avec lui, et limite il parlait aux gens derrières lui alors qu’on était mené, le match était super serré ! Et je me disais « mais il s’en fout ou quoi » (rire) mais non du tout. C’est juste qu’il considérait qu’il y avait le temps, que les joueurs allaient s’approprier les choses et réagir. Il avait confiance en eux. Ça m’a permis de me poser et de relativiser le fil du match. Il avait après des choses bien à lui, qui lui sont très propres, comme la préparation de ses matchs. Nous on ne fera jamais de copier coller, Pierre c’était Pierre. Et si on veut s’amuser à le faire on ne serait pas bon. Mais par contre, c’était une vraie source d’inspiration c’est sûr. 

On nous a dit que Pierre préparait pendant 2, 3 heures ses entrainements la veille.

Nicolas Croisy –

Je ne sais pas si c’était la veille, mais en tout cas il les préparait oui ! (rire)

"Pierre préparait ses entrainements, plus que n’importe quel entraineur c’est certain."

Fabrice Serrano –

Pierre préparait ses entrainements, plus que n’importe quel entraineur c’est certain. Il fallait d’abord qu’il sache le nombre de joueurs présents, il ne savait pas faire sans ça. Et il écrivait tout. Il écrivait toutes les situations qu’il voulait faire et il les décrivait vraiment, mot par mot. D’habitude on fait quelques schémas pour préparer avec 2, 3 explications, mais Pierre il aimait écrire et il décrivait tout. C’est à dire « tel joueur va passer la balle à tel joueur, lui va aller là et faire ça… ». Donc c’est sûr, quand on décrit un exercice ça peut commencer à prendre beaucoup de temps et lui écrivait peut-être 10 à 12 exercices alors qu’il n’allait en faire que 2 peut être. Ça fait beaucoup de cahiers tout ça, depuis le temps qu’il entrainait. C’était impressionnant la précision de la description de ses exercices. Je n’ai vu que lui travailler comme ça. 

Nicolas Croisy –

Lui si on suivait l’entrainement comme il l’avait prévu dans son cahier, je crois que l’entrainement durait 5 heures. (rire) Donc en fait il préparait 5h, pour faire 1h30, 2h00. Lui après il s’appropriait le truc au feeling, la manière dont il ressentait les joueurs, le training… Il préparait son catalogue et il piochait, il orientait la suite de son entrainement. 

Fabrice Serrano –

Il était obligé pendant son entrainement aussi de noter ce qui marchait ou non. Et cette feuille-là, c’était un brouillon pour ensuite remettre à jour ses exercices, puis il réécrivait son entrainement après.

Nicolas Croisy –

Donc il faisait le travail 3 fois. Et il lui fallait des outils bien particuliers ! Il voulait sa règle, son stylo 4 couleurs… 

Fabrice Serrano –

C’est ça, c’était une préparation très minutieuse. Alors on en riait car il poussait sa méthode à l’extrême, il n’avait pas besoin de ça en réalité, mais lui en ressentait le besoin. C’est vraiment une de ses singularités.

Guillaume Vors –

En plus, d’une année sur l’autre, il aurait pu reprendre les mêmes exercices puisque les joueurs changeaient mais non, il refaisait !

Nicolas Croisy –

Ce qui pouvait l’agacer du coup c’est si il lui manquait un joueur. Car quand il préparait pendant des heures pour 12 joueurs et qu’il en avait 11… Là il était un peu chafouin ! 

"Même en avant-match il avait ses petits trucs à lui, un peu décalé."

Guillaume Vors –

Même en avant-match il avait ses petits trucs à lui, un peu décalé. On n’a jamais montré de vidéo d’adversaires ou quoi par exemple. Par contre il m’appelait souvent le dimanche matin pour me dire « Guillaume, faut que tu télécharges une vidéo que j’ai vu sur Youtube pour montrer aux gamins », et là il m’envoyait une mixtape de Larry Bird par exemple, il adorait Larry Bird (rire). La plupart des autres coachs n’aurait vu aucun rapprochement, mais lui si.

Il nous disait que son boulot, c’était de préparer les jeunes toute la semaine et qu’en match, c’était le moment pour les laisser s’exprimer. 

Nicolas Croisy –

Oui, il les responsabilisait énormément. Une fois que le match était lancé le jeu appartenait aux joueurs, il leur laissait beaucoup d’initiatives, les joueurs pouvaient même décider si ils allaient défendre de telles ou telles manières. C’est fort quand même. Souvent en tant qu’entraineur, on aime bien contrôler les choses en plus, mais lui il savait lâcher. Il animait tout ça derrière d’une main de maître. 

Fabrice Serrano –

Il lâchait jusqu’à une certaine distance évidemment. 

Nicolas Croisy –

Il disait souvent que le match était la récompense de la semaine.

"Il fallait « être d’autant plus humble en dehors du terrain qu’on était ambitieux sur le terrain »."

Guillaume Vors –

Et il fallait « être d’autant plus humble en dehors du terrain qu’on était ambitieux sur le terrain », c’était sa phrase ça pour les jeunes. Il voulait que ses jeunes aillent aux alley-hoop en match et qu’ils puissent faire leurs stars, mais en dehors du terrain, l’humilité et le respect devaient prôner.

Il avait quand même une relation bien particulière avec les jeunes.

©Christelle Gouttefarde
Nicolas Croisy –

Vraiment, ça pouvait être le papa ou le papi même (rire). Clairement, il s’en occupait beaucoup. Il ne pouvait limite pas accepter qu’un jeune vienne en bus à l’entrainement. 

Guillaume Vors –

C’était marrant car il me disait souvent « faudrait que je leur parle un peu plus », car par exemple on ne faisait quasi jamais de debriefing avec les joueurs ou de choses comme ça, mais il échangeait toujours tellement avec eux, sur les copines, la vie perso, l’école… Il leur parlait déjà énormément.

Fabrice Serrano –

Il était vraiment passionné. Ça ne lui posait pas problème d’aller chercher un jeune à la gare le dimanche soir et ça lui faisait plaisir, ça faisait plaisir aux gamins. Les gamins lui rendaient aussi du coup, ils créaient des liens forts. C’était ses petits poussins. 

"Pierre était quelqu’un qui ne voulait pas déranger. Pas forcément quand on rentrait sur le terrain mais dans sa vie oui. "

Nicolas Croisy –

Sur un terrain c’était sa scène. C’est pour ça qu’on parle du côté artistique. Il rentrait le dimanche à Amédée Mercier, il était sur scène, il jouait son rôle avec coeur. Et les gens aimaient venir le voir coacher, de par sa gestuelle, ses commentaires, ses coups de gueule… C’était vivant. 

Guillaume Vors –

Clairement un artiste ! Sur les matchs c’est sûr, mais même quand on faisait des phases de recrutement. Alors au début sur les premiers instants, c’était l’ours il disait à peine bonjour, puis au bout d’à peine 5 minutes, il tchatchait les parents, il lançait les exercices et plus personne ne voulait partir. C’était un showman ! C’est fou car en dehors du terrain il était peu comme ça, mais dès qu’il entrait sur les parquets… C’était son moment. Et ses joueurs étaient prêts à laisser 3 poumons sur le terrain pour lui !

C’est marrant, quand on nous a annoncé que le Final Four était à Bourg, ça l’a dérangé au début Pierrot. Le fait que ce soit à Bourg, que ce ne soit pas un déplacement, il avait l’impression qu’on n’allait pas vraiment vivre une aventure tous ensemble. Alors finalement, on l’a créé car on est allé dormir quand même à l’hôtel, on a mangé ensemble la veille, etc… Mais il avait l’impression que ce serait différent, que le moment de partage ne serait pas idéal sans ce déplacement, le fait qu’on ne soit pas qu’entre nous. Bon puis finalement, il n’a pas du tout regretté, quand on a vu les 2000 personnes arriver… c’était magique !

Comment on s’inspire de Pierrot en tant qu’entraineur ? Quels apprentissages retient-on ?

Fabrice Serrano –

Ça dépend de chacun je pense. Mais on prend ce qui nous semble intéressant, ce qui nous convient, nous ressemble. Moi je ne prendrai jamais autant de temps à préparer mes entrainements dans la précision écrite. Mais c’est une inspiration dans sa manière de voir le basket, comment faire jouer, comment on veut voir le basket évoluer sur un terrain. On se réunissait là dessus. Avec du partage, du mouvement, du jeu vers l’avant… Des choses basiques peut-être mais qu’il prônait de manière très importante. 

Nicolas Croisy –

On est tous différent c’est sûr. Pierrot allait attacher de l’importance à des choses ou moi ça me passait complètement au dessus et vice versa. Moi en tant que jeune entraineur, j’avais tendance à être tourné vers le négatif, à dire ce qui n’allait pas et lui tout à l’inverse, il m’a emmené du positif, de l’encouragement. On prend aussi des choses dont on se sent capable. Il y a des choses où on n’a pas les capacités pour les retranscrire. Après il y a un esprit général.

"Il avait à coeur de ne jamais refaire les mêmes choses."

Fabrice Serrano – 

C’était sa créativité aussi, il avait à coeur de ne jamais refaire les mêmes choses, c’est ce qui lui prenait aussi beaucoup de temps. Les situations qu’il proposait n’étaient jamais les mêmes d’un entrainement à un autre. Il arrivait toujours à emmener de la nouveauté. Nico et moi on a pris un peu de ça aussi, il nous a amené dans cette direction là. 

Nicolas Croisy – 

C’est ça, casser la routine, qu’il y ait toujours un effet de surprise, quelque chose d’attrayant pour booster les joueurs. 

Fabrice Serrano – 

Après il avait un style aussi oui. Il était prof d’EPS à la base, il avait réfléchit toute sa vie sur le basket, il avait un apprentissage ludique, dans l’action, dans le jeu de manière générale.

Guillaume Vors – 

Clairement, en tant que prof je retrouve cet âme d’éducateur aussi. J’entraine également, et je dis souvent « Je pense que c’est la seule personne qui est capable de coacher et d’emmener vers un tel niveau d’excellence… en faisant de la passe à 10. » (rire). Il rajoutait des petites règles par ci, par là, pour que n’importe quel jeu fasse vraiment travailler techniquement plusieurs points. Pour moi les jeux c’était juste pour s’échauffer à la base, jusqu’à ce que je rencontre Pierrot.

Il m’a souvent raconté l’année où il prend la Pro A en cours de saison pour coacher. Il me disait que certains américains sont arrivés et n’ont rien compris ! Certains ont pété des câbles face aux jeux qu’il proposait (rire), il était en décalage complet. Mais bon le week-end, ils gagnaient donc ça marchait !

Il laisse aussi un bel enseignement humain, même en dehors du terrain.

"Il parlait toujours comme si c’était un tout petit coach, alors que c’était une légende vivante."

Guillaume Vors – 

Il parlait toujours comme si c’était un tout petit coach, alors que c’était une légende vivante. Et si je retiens vraiment quelque chose, c’est qu’il se donnait les moyens pour arriver à ce qu’il voulait, travailler pour réussir, sans forcément en tirer de la gloire, juste pour son accomplissement.

Une anecdote sur son côté humble. Une année au tournoi de Montaigu, Pierrot venait d’être Champion de France avec toute la génération 99, Thibault Desseignet etc… On faisait des soirées où tout le monde était là, les joueurs, les coachs… Et plusieurs jeunes viennent me voir, en parlant avec eux, je me rends compte qu’il pensait que c’était un coach « lambda », qui n’avait encore jamais trop fait de coaching, tellement il leur avait parlé avec une « sur-modestie », alors quand je leur ai raconté son palmarès, ils n’en revenaient pas !

Fabrice Serrano – 

De toute manière c’était quelqu’un de bien, donc les gens l’ont ressenti. Certains jeunes plus que d’autres. Voilà toujours dans la bienveillance, dans le respect… Il leur faisait tellement de choses que tout ceux qui sont raisonnés ne peuvent qu’être reconnaissants et donc tristes à l’heure actuelle, ils ont perdu quelqu’un qui les guidait. 

 

Il donnait sans jamais demander à recevoir. Dans le milieu professionnel, c’est tellement rare en plus. Je pense qu’il était plus à l’aise avec les jeunes pour ça aussi, il savait qu’il n’y avait rien à attendre à part le retour de sympathie et ce que les jeunes lui donnaient par le jeu. Il était aussi très fort sur la formation pour ça. C’était vrai, quand il entrainait les filles en N3, nos jeunes… Ce qui était le plus beau pour lui c’était de voir les personnes se donner à fond, la sympathie qu’elles apportaient au quotidien, les voir s’épanouir dans le jeu. 

"Il donnait sans jamais demander à recevoir."

Le plus dur après pour lui c’était de faire des choix parfois dans ses équipes, tellement il ne voulait laisser personne sur la touche. Mais même dans la vie de tous les jours, il n’aimait pas faire des choix. Au restaurant, impossible de prendre une décision il fallait qu’on lui dise « on mange le plat du jour ». 

Nicolas Croisy – 

Sauf pour le dessert, il savait qu’il voulait sa glace caramel ! (rire) 
Mais non, faire des choix c’est renoncer et ça Pierrot ne le voulait pas.

Fabrice Serrano – 

Pierre était quelqu’un de très émotif, ses sentiments pouvaient être décuplés à certains moments. Mais d’un côté, il gardait beaucoup de choses pour lui, donc ça le travaillait et il ressentait le besoin de s’excuser après. Ou d’en rire. On pouvait rire de tout avec lui d’ailleurs, c’était aussi sa manière de ne pas exprimer les choses. Puis il faisait les mêmes blagues il y a 30 ans, il l’a toujours fait ! 

Nicolas Croisy – 

Il pouvait radoter ses blagues, mais on ne s’en lassait jamais, on appréciait toujours autant. 

À toi Pierrot.

Un grand merci à eux pour leurs témoignages.
 
Un dernier article est à suivre, au tour de ses poussins de nous raconter ce grand homme.